Séminaires de Lecture Rapide - Daniel Gagnon

Daniel Gagnon M.A. orthopédagogueDaniel Gagnon M.A. orthopédagogue

Aller plus loin en lisant plus vite!

Lisez et comprenez plus vite, soyez plus concentré et plus efficace, gagnez du temps !

Reading Genius: malgré les prétentions contraires du promoteur de cette méthode, l'armée de l'air américaine ne l'a jamais endossée

J'ai reçu ce courriel ce matin de M. Pallatin :

Bonjour,

Vous dites dans l'article Comment devenir un génie de la lecture
rapide ! http://www.lecturerapide.info/lire_a_plus_de_1000_motsminute_estce_possible_/

Malheureusement, le lien n’est plus fonctionnel :
http://www.usafa.af.mil/dfr/dfrl/rdgdsclm.htm


Vous pouvez encore la trouver ici:

http://web.archive.org/web/20050206043344/http://www.usafa.af.mil/dfr/dfrl/rdgdsclm.htm

C'est un site web qui fait des backups des pages internet depuis les années 90.

Cordialement,


Merci M. Pallatin !

Le dernier clou dans le cercueil de PhotoReading

Pour en terminer avec PhotoReading (suite)

Depuis peu, on peut lire sur Wikipédia le compte-rendu d’une recherche pour le compte de la NASA sur PhotoReading. Grosso modo, on a testé une formatrice autorisée en PhotoReading, une dame formée par Paul Scheele lui-même le promoteur de la méthode. Et voici ce que les résultats on donné, tenez-vous bien : comparé à une lecture normale, la lecture d'un texte en PhotoReading demande plus de temps et s'accompagne d'une diminution de la compréhension; de plus, la photolecture procure un faux sentiment de confiance…

Voici ma traduction maison (excusez-la, je ne revendique pas la maîtrise des subtilités inhérentes à l’art de la traduction) du résumé de l'article original. Les gras sont de moi.

Une analyse préliminaire de la PhotoLecture (Résumé) Danielle S. McNamara

Le but de ce projet était de fournir l'analyse préliminaire d'une stratégie de lecture appelée PhotoLecture. La PhotoLecture est une technique développée par Paul Scheele qui revendique une augmentation de la vitesse de lecture jusqu'à 25 000 mots par minute (Scheele, 1993). La photolecture demande de se mettre « en état de relaxation » et de regarder, mais non de lire, chaque page d'un texte pendant un bref moment (de 1 à 2 secondes). Bien que cette technique ait reçu l'attention de la presse populaire, il n'y a eu aucun examen objectif de la validité de cette technique. Pour examiner l'efficacité de la Photolecture, l'investigateur principal (c'est-à-dire, la stagiaire) a participé à un atelier de PhotoLecture pour apprendre la technique. Des versions comparables de deux tests standardisés et de trois tests de compréhension en lecture créés par l'expérimentateur ont été administrées à la stagiaire et à une experte en PhotoLecture afin de comparer la technique de PhotoLecture à l'utilisation de stratégies de lecture normales. Les résultats pour toutes les mesures n'ont rapporté aucun avantage à utiliser la technique de Photolecture. Les vitesses de lecture extrêmement rapides revendiquées par les PhotoLecteurs n'ont pas été observées; en effet, les vitesses de lecture étaient généralement comparables avec ceux d’une lecture normale. De plus, l'experte en PhotoLecture montrait généralement une augmentation du temps de lecture quand elle utilisait la technique de PhotoLecture en comparaison du temps qu’elle prenait en utilisant des stratégies de lecture normales. Cette augmentation du temps de lecture en photolisant a été accompagnée par une diminution de la compréhension.

Bref, oubliez l’idée de devenir un Superman de la lecture.

La lecture est une habileté qui se développe. Vous pouvez devenir un bien meilleur lecteur, doubler votre vitesse, améliorer votre compréhension, votre rétention, votre concentration, mais vous resterez les pieds sur terre.

Pour en terminer avec PhotoReading

Je me souviendrai toujours d’un monsieur plutôt arrogant, que j’avais rencontré à un déjeuner du BNI, où il était comme moi un des invités. À la pause, il avait parlé avec un brin de condescendance, comme quelqu’un de branché, de la lecture rapide comme quelque chose de banal. Lui, il avait des amis qui s’apprêtaient à aller aux « States » pour suivre un cours de PhotoReading qui promet 25 000 mots/minute. Alors, la lecture rapide, pfuit!!!

Je lui avais demandé si, lui, il avait suivi ce cours. Non, il ne l’avait pas suivi. Je lui ai dit que moi je l’avais suivi et que… Mais quand on est prétentieux, on n’est pas intéressé à discuter avec ceux qui en savent plus que nous. Le monsieur m’avait ignoré.

Toutefois, ce n’est pas de sa prétention dont je veux parler ici, mais de sa crédulité.*

Vous savez, il sévit dans le domaine de la lecture rapide un certain nombre de méthodes ésotériques et ce qui me surprend toujours, c’est à quel point on peut tenir à y croire. Parmi celles-ci, la plus connue, grâce à un marketing imposant, est le PhotoReading. Je reçois régulièrement, malgré ou plutôt à cause de cette chronique qui cherche pourtant à démystifier cette méthode, des demandes d’information à son propos.

Je les comprends de tant vouloir y croire. J’ai moi-même acheté cette méthode*, acheté la suite « PhotoReading Results Supercharger, Accelerator Edition ». J’ai tellement essayé longtemps de devenir un lecteur prodige. En fait, j’ai essayé jusqu’à ce que mes recherches me permettent de découvrir que c’était des prétentions… de prétentieux.

DEMAIN: Le dernier clou dans le cercueil de PhotoReading


* Est-ce que je fais partie des crédules ? Un peu. Mais je me considère plutôt comme quelqu’un d’ouvert d’esprit, qui se dit que peut-être il y a quelque chose là, que cela vaut peut-être la peine d’explorer la question et que la première étape de l’investigation scientifique c’est de suspendre son jugement, d’accorder la présomption d’innocence. Toutefois, saviez-vous qu’il y 1200 traitements qui revendiquent la guérison de la sclérose en plaques ? Alors, lorsque les médecins se montrent sceptiques et qu’ils refusent de perdre leur temps avec ces « ésotéreux », il faut les comprendre.

Les super-méga-power méthodes ! CONCLUSION

Toutes ces techniques au nom évoquant des pouvoirs surnaturels (megareading, genius reading, photoreading, etc) sont en réalité de simples survols. De celles-ci, la plus complète est photoreading, qui reste toutefois une technique de lecture sélective enrobée de considérations ésotériques*.

Voici une citation importante tirée du livre Apprentissage et enseignement de la lecture écrit par Mme Jocelyne Giasson PhD et Mme Jacqueline Thériault PhD, c’est un manuel qui s’adresse aux enseignants de l’élémentaire : « Le survol n’est […] pas une simple lecture accélérée mais plutôt une compétence particulière. Quand on fait allusion à la lecture rapide, de l’ordre de 2000 mots/minute, on ne parle pas de lecture intégrale mais de survol. »

Le survol est une compétence particulière. Lors de mon séminaire, on voit trois techniques de lecture qui visent à développer cette compétence : la lecture dynamique, la lecture sélective et l’écrémage. Je les explique sans flafla. Vous n'aurez pas vous mettre dans la position du lotus ou à faire des exercices puérils. J’en profite pour démasquer plusieurs notions acquises sans fondement. Vous serez étonné de leur simplicité, et cela transformera votre rapport à la lecture. Vous y gagnerez beaucoup, non seulement en efficacité, mais aussi en plaisir de lire. Vous pourrez parcourir un texte de 60 000 mots en aussi peu que dix à trente minutes, et en tirer l’essentiel. Toutefois vous n’aurez pas lu tous les mots, ni lu en diagonale. N’empêche que vous vous surprendrez à retenir plus d’informations qu’avant et surtout à lire beaucoup plus : les briques de plus de 600 pages ne vous effraieront plus.

Bref, à la question posée au tout début de cette série de chroniques, Les super-méga-power méthodes qui promettent plus de 5000 m/m : Lecture ou survol, habiletés à la portée de tous ou attrape-nigauds ?, la réponse est…
Super attrape-nigauds
Source

*Pour vous donner une idée, l’auteur est associé à un courant de pensée positive aux pouvoirs magiques, comme celles défendues dans le livre Le secret.

Howard Berg : CONCLUSION

"The World's Fastest Reader" (suite 3)

M. Harris a aussi assisté à la formation d’Howard Berg. Il me disait que le cours de cinq heures commençait par un test qui mesurait la vitesse, mais pas la rétention des participants. Et qu’il se terminait par le même test, c’est-à-dire que les participants devaient relire le texte lu au début, toujours sans mesure de la rétention. Il n’est pas surprenant, dans ces conditions, que les participants doublent leur vitesse. Mais qu’est-ce que cela vaut ?

Et entre les deux tests, qu’est-ce qui se passe ? Selon M. Harris, beaucoup de blabla, des histoires personnelles et des blagues sur son ex-femme…

Conclusion
Si on revient au texte du Guiness book, on remarque qu’il est dit que Berg « scanne » un livre et qu’il en ressort les grandes idées. En fait, il s’agit de survol. Le survol en lecture rapide est important, mais c’est une étape de la lecture rapide, ce n’est pas la lecture rapide.

Finalement, à l’époque, contrairement à ce qui est maintenant la norme, la maison Guiness n’a pas vérifié ses dires. M. Berg a été condamné en 1998 par la Federal Trade Commission pour publicité trompeuse...

Dans ma prochaine chronique, ma conclusion sur les super-méga-power méthodes

"The World's Fastest Reader" (suite 2)

Howard Berg s’est aussi fait connaître par ses nombreux infocommerciaux. M. Harris, du Harris Institute of Speed reading, me disait que ces infocommerciaux lui amenaient beaucoup de clients. « Les gens font venir le cours et comme ce sont des exercices extrêmement ennuyants, ils se tannent rapidement et ils finissent par s’inscrire à mon cours ».

Quels sont ces exercices ?

Prenez un livre à la page 100;
mettez-le à l’envers;
mettez votre index de la main droite dans le haut de la page de gauche;
puis tracez un « U » dans les deux pages en parcourant la page de gauche en diagonale et en revenant par le bas de la page de droite, en une seconde;
tournez les pages à l’aide de votre main gauche;
revenez au début du livre en moins de deux minutes.

Et vous faites cela pendant des heures et des heures…

Vous ne comprenez rien ! Votre hémisphère droit lui comprend…

Howard Berg prétend que lorsqu’il lit, il perçoit les informations avec son cerveau droit. Alors, il n’entend pas, ni ne voit les mots. L’histoire se déroule dans sa tête comme dans un film. Il ressent les émotions, il voit les scènes. D'ailleurs, il affirme qu’il précède toujours ses lectures d’une méditation zen d’une heure.

Pour comprendre ces prétentions, il faut savoir que selon la théorie des spécialisations hémisphériques du cerveau, qui date de quelques décennies, l’hémisphère gauche du cerveau serait responsable de nos activités analytiques, rationnelles, mathématiques; l’hémisphère gauche serait responsable de nos activités émotives, perceptuelles, globales, intuitives. C’est une théorie très populaire dans les milieux ésotériques. Elle sert à expliquer toutes sortes de choses. On sait aujourd’hui que la réalité est loin d’être aussi tranchée.

Cette théorie a été principalement popularisée par Betty Edwards dans son livre Dessiner grâce au cerveau droit. Un livre publié une première fois en 1979 et qui a connu un grand succès. Mme Edwards y explique qu’un bon dessinateur voit LA ligne. Qu’avant, peu de ses étudiants y arrivaient. Que depuis qu’elle leur fait reproduire des dessins à l’envers, la majorité de ses étudiants y parviennent. Qu’est-ce qui se passe ? Le dessin à l’envers, ne représentant plus rien de concret, n’est plus analysé (cerveau gauche), mais reproduit en fonction de la proportion des formes (cerveau droit). Ainsi, l’étudiant utilise davantage son hémisphère droit et finit par acquérir plus facilement la vision du dessinateur, qui est une perception, une émotion, et non une analyse intellectuelle.

Cette théorie s’applique très bien au dessin et cette méthode a remporté beaucoup de succès.

M. Berg l’a transposée à la lecture, mais avec moins de bonheur je crois.

Dans ma prochaine chronique, ma conclusion sur Howard Berg.

Psst ! Connaissez-vous au Québec une personne qui enseigne le dessin avec cette approche ?

"The World's Fastest Reader"

Howard Berg se présente comme « Le lecteur le plus rapide au monde » depuis presque deux décennies. Il se vante d’être dans le livre Guinness des records de l’année 1990.

Ne reculant devant rien pour vous informer, chers lecteurs, je me suis procuré le «Guiness Book of World Records » de 1990. On peut l'acheter sur Internet pour aussi peu que 1 $, ce qui coûte cher ce sont les frais d’envoi, 6 $. Alors voici, mot à mot, ce qui y est écrit :

Reading fast. 80 pages (25, 000 words) per min is the supersonic « reading » speed claimed by Howard Stephen Berg (b 1949, Brooklyn, NY), who has convinced a number of TV hosts that he comprehends and remembers what he has scanned, perhaps not the details, but the concepts, with the details left for a later, slower reading. He teaches speed reading and gives lectures throughout N America on using the unused part of one’s brain.

Je vous offre ma traduction maison :

Lire vite. 80 pages ( 25 000 mots) par minute est la vitesse de « lecture » supersonique revendiquée par Howard Stephen Berg, (nais. 1949, Brooklyn. NY), qui a convaincu un grand nombre d’animateurs de télévision qu’il comprend et retient ce qu’il a scanné, peut-être pas les détails, mais les concepts, les détails sont laissés à plus tard, pour une lecture plus lente. Il enseigne la lecture rapide et donne des conférences partout en Amérique du Nord sur l’utilisation de nos parties inutilisées du cerveau.

Dans ma prochaine chronique, je commente ce texte et je vous parle de son cours, de sa méthode et de sa théorie.

Comment devenir un génie de la lecture rapide !

Je vous ai annoncé dans ma chronique sur les super-méga-power-méthodes que je vous parlerais de méthodes aux promesses faramineuses. Je vous ai déjà décrit en détail la méthode Photoreading. C’est maintenant le tour de Genius reading.

Genius reading vous promet d’en arriver à lire à plus de 10 000 mots minute. Oui, c’est cinq fois la vitesse d’un lecteur prodige comme Kim Peek, 50 fois la vitesse d’un lecteur moyen. Kim Peek a été l’objet de nombreuses études et de plusieurs reportages. Quant à Genius reading ? Je cherche encore…

Ed Strachar, le promoteur de cette approche, affirme dans sa publicité avoir formé plus de superlecteurs que quiconque et se vante d’avoir été formateur pour l’armée de l’air américaine. Celle-ci a formellement démenti cette prétention; j’ai conservé le lien vers cette page intitulée IMPORTANT DISCLAIMER. Malheureusement, le lien n’est plus fonctionnel : http://www.usafa.af.mil/dfr/dfrl/rdgdsclm.htm

Dans ce démenti, l’armée de l’air américaine disait plutôt utiliser l’approche Speed Reading Naturally (2nd Edition) by Lillian P. Wenick . C’est un livre plutôt coûteux, mais excellent qui correspond à ce que j’enseigne.

Comment devenir un lecteur de génie ?
Il faut se promener dans un livre en tournant les pages le plus vite que vous pouvez. Voilà ! C’est tout. Pour entraîner un champion, Ed Strachar dit qu’il leur fait lire quatre livres en même temps. Ils doivent se mettre à quatre pour tourner les pages… Faut le faire !

Plus précisément, le lecteur génial est présenté comme une personne assoiffée de connaissances qui ne peut attendre avant d’en arriver au cœur du sujet et qui se promène très rapidement dans un livre en lisant des bouts ici et là. Il peut revenir plusieurs fois sur les mêmes pages, mais il n’y reste jamais longtemps. C’est du méga surfing ou si vous préférez du grappillage* poussé à l’extrême. C’est le clip vidéo transposé à la lecture. Prétendument, le cerveau serait capable de lui-même, sans qu’on ait à y travailler, de remettre en place les pièces du puzzle.

La méthode vient avec un CD d’une musique entraînante ayant supposément toutes sortes de pouvoirs enchanteurs. Il faut faire les exercices au rythme de cette musique.

Sur sa vidéo promotionnelle, on voit des gens prétendre avoir obtenu des résultats phénoménaux. Je suis toujours très impressionné par ces témoignages. Toutefois, j’ai appris avec le temps qu’on peut toujours trouver quelqu’un pour affirmer avoir eu tel ou tel succès après avoir suivi un cours qui vous promet des pouvoirs magiques. Mais lorsqu’on les teste sérieusement, le ballon se dégonfle.

J’explique, à l’occasion, cette méthode dans mon cours, avant tout pour illustrer que toutes ces méthodes fantaisistes sont basées sur le fait qu’un bon lecteur survole un texte avant de le lire afin de se l’approprier. Le survol permet de saisir le squelette du texte, puis la lecture consiste à mettre de la chair sur l’os. Le survol permet une lecture plus rapide et mieux comprise. Mais ce n’est qu’UNE des composantes de la lecture. Ce n’est pas la lecture.

Prochainement, je vous parlerai de Megareading de Howard Berg.

*Grappiller : Recueillir çà et là des informations.
Le droit de grappiller est un des 10 droits imprescriptibles du lecteur de Daniel Pennac. http://rustrel.free.fr/lecteur.htm

Comment lire à plus de 25 000 mots/minute, pas un mot de moins !

AVERTISSEMENT: Je n'endosse pas la photolecture. Une étude commandée par la NASA a démontré qu'un instructeur de photolecture, soumis à des tests, lisait moins vite en photolecture qu'en mode de lecture normal, et qu'il comprenait moins bien, même s'il avait l'impression du contraire. À lire absolument : http://www.lecturerapide.info/2008/02/le_dernier_clou_dans_le_cercue.html

À côté de Photoreading, la lecture rapide, c’est des pinottes…

Aujourd'hui, je vous révèle tout sur le secret le mieux gardé de l'univers: Que la force de la photolecture soit avec toi !

Comme technique de repérage, c'est fastidieux et peu utile. Comme technique de lecture, c'est une utopie : au mieux, c'est de la lecture sélective enrobée de considérations ésotériques à la Star War.

Un amalgame
Au début, le promoteur de Photoreading, Paul Scheele, présentait son approche non comme une méthode de lecture, mais comme un outil de repérage. Quand j'ai suivi son cours il y a plusieurs années, c'est ce qui était annoncé. Maintenant, dans ses publicités, il laisse croire que c’est une certaine façon de lire. Ainsi, il affirme avoir lu un texte à 800 000 m/m (le texte était projeté sur un écran à raison de plusieurs milliers de mots à la fois). Et il prétend avoir retenu 70 % du contenu. En fait, il raconte qu’il était capable de répondre aux questions qu’on lui posait en se fiant à son intuition sans aucune assurance quant à la validité de ses réponses. Bref, il ne faisait pas la différence entre ce qu’il savait et ce qu’il ne savait pas. Ce n’est pas un petit détail. J’avais un ami comme cela, il était capable de vous dire n’importe quoi sur n’importe quoi et on ne savait jamais ce que cela valait. Mais si on s’en limite à la technique précise, il s’agit d’un amalgame de lecture dynamique, de lecture sélective, d’écrémage, de lecture rapide, et d’ancrage de l’information avec en prime la possibilité de repérer rapidement une information non retenue consciemment.

Voici sa méthode :

1- La préparation (cinq minutes) : Fixez-vous un but de lecture : Que voulez-vous savoir ?
2- Relaxation : Prenez trois grandes respirations en évoquant votre but et en visualisant le résultat.
3- Survol (5 à 15 minutes) : Survolez le texte à la recherche des passages répondant à votre but.
4- Les mots déclencheurs (5 minutes) Feuilletez le livre en notant une vingtaine de mots qui attirent votre attention.
5- La photolecture : Parcourez tout le livre, en état de relaxation, au rythme d’une page à la seconde, en fixant la séparation entre les pages, sans lire.
6- Lecture ciblée (10 minutes) : Rappelez-vous votre but. Parcourez le livre à la recherche des passages pouvant répondre à votre but. Lisez, ici et là, les passages qui attirent votre attention (jamais plus d’une page ou deux à la fois).
7- Lecture rapide (réactivation) : (déterminez un temps maximum de lecture et respectez-le) : Lisez les passages identifiés lors de l’étape 6.
8- Carte heuristique(15 minutes) : Faites une carte heuristique associant et illustrant les notions que vous venez d’apprendre.

Si vous faites le compte, vous êtes loin des 25 000 mots/minute. Les 25 000 m/m en réalité ne font référence qu’à l’étape 5.

L’étape 5 consiste à permettre à votre inconscient d’enregistrer le détail de chaque page. Nous aurions une mémoire absolue. Tout serait enregistré, même les motifs de la tapisserie de la cuisine de votre ami d’enfance chez qui vous n’êtes allé qu’une seule fois à l’âge de huit ans et que vous n’avez même pas remarqués consciemment. Quelquefois en explorant les zones du cerveau, les expérimentateurs activeraient des mémoires oubliées. À ce moment, les patients seraient en mesure de décrire avec une précision de détails et l’impression de les revivre des évènements survenus des décennies auparavant. Et notre intuition aurait accès à cette mémoire absolue.

Après avoir photographié un livre de cette façon, votre inconscient ou votre intuition serait en mesure de vous guider, en principe, facilement vers ce que vous cherchez. C’est à cela que sert le photoreading, repérer facilement des informations contenues dans un livre.

Est-ce que ça marche ?
Je l’ai fait avec un livre. Et, honnêtement, j’ai réussi à trouver de façon immédiate l’information que je cherchais. Résultat fantastique ou coïncidence ? Supposons qu’il s’agit d’une preuve que la méthode fonctionne. Le problème, c’est que c’est utile seulement pour les livres de référence et les manuels. Et c'est bien précisé dans la méthode. J’ai donc décidé d’essayer avec un dictionnaire. Je n’ai pas terminé. Pourquoi ? Même à une seconde la page, tourner les pages d’un dictionnaire cela prend près d’une heure et c’est extrêmement fastidieux. Alors en cours de route, on finit par se dire : « quand j’aurai besoin d’une définition, je la chercherai ! » Pour un manuel, c’est la même chose : je me servirai de l’index ou de la table des matières.

L'ultime secret
Puis, vous n’avez pas besoin d’acheter cette méthode et de vous entraîner des heures pour être capable de le faire. Prenez un livre, un gros livre, pas un roman, un livre de développement personnel que vous avez lu récemment ou il y a plusieurs années. Pensez à un sujet ou une information que vous aimeriez revoir, ou simplement dites-vous, j’aimerais retrouver une information utile, essentielle, intéressante ou importante. Puis ouvrez le livre au hasard…

Vous serez étonné.

L'ultime ultime secret
Mon ami Pierre Pilon, qui a suivi mon séminaire de lecture rapide et qui applique consciencieusement les principes de la lecture dynamique, me disait que souvent, lorsqu’il reçoit un nouveau manuel pour un logiciel, il commence par le feuilleter, si c’est un logiciel qu’il connaît dans une version antérieure, il cherche les passages nouveaux. Puis, lorsqu’il a besoin d’une information dans le manuel, grâce à ce simple survol préalable, il trouve, en général, rapidement l’information qu’il cherche.

En résumé: Technique de lecture ou technique de repérage ?
Comme technique de repérage, c'est fastidieux et peu utile. Comme technique de lecture, c'est une utopie : au mieux, c'est de la lecture sélective enrobée de considérations ésotériques à la Star War.

Que la force de la photolecture soit avec toi...
Voilà, vous savez tout sur la photolecture. Vous pourrez, dorénavant, dire à vos amis que vous êtes détenteur de supermega pouvoir... et que vous avez trouvé ici le St-Graal de la lecture rapide, hum, hum !

Les super-méga-power méthodes qui promettent plus de 5000 m/m : Lecture ou survol, habiletés à la portée de tous ou attrape-nigauds ?

J’ai écrit plusieurs chroniques portant sur la question : peut-on lire à plus de 1000 mots/minute ? Mais pourquoi se limiter à 1000 m/m ? Peut-on lire à plus de 2000, 5000, 10 000 et, pourquoi pas, 25 000 m/m ?

On sait que Kim Peek lit autour de 2000 m/m, mais il souffre du syndrome du savant et bien que sa rétention soit phénoménale sa compréhension est très pauvre. Source
Kim Peek: un vrai de vrai.
Tony Buzan organise une compétition de lecture rapide, les meilleurs lisent à 2000 et 3000 m/m, mais leur rétention ne dépasse guère 50 %.

Ed Strachar promoteur « The Planet's Most Powerful Speed Reading System » promet 10 000 m/m.

Howard Berg revendique le titre de lecteur le plus rapide au monde, il affirme avoir lu un livre à plus de 25 000 mots/minute et être dans livre Guiness des records à titre « The World's Fastest Reader ».

Paul Scheale, le promoteur de la méthode Photoreading, prétend avoir lu un texte à 800 000 m/m (oui, oui, 800 mille, comme dans 800 000 personnes habitent Edmonton, il n’y a pas un zéro de trop) avec 70 % de rétention. Cela correspond à lire Guerre et paix, un livre de 2000 pages, en une minute, soit 35 pages à la seconde. Qui dit mieux ? Même Woody Allen n'a osé aller aussi loin dans sa dérision: «J’ai pris un cours de lecture rapide et j’ai pu lire “Guerre et Paixâ€? en vingt minutes. Ça parle de la Russie.»

Et il y aura toujours un illuminé pour vous dire que pour certains gourous il suffit de toucher à un livre pour en saisir le contenu...

Finalement, à quoi cela sert-il de lire, puisque dans l’au-delà on pourra saisir tout ce qui a été écrit et sera écrit de l’éternité ?

Bon, revenons sur terre ! Pour nous simple humain qui essayons simplement de tirer le meilleur parti du temps que nous consacrons à la lecture, peut-on accorder crédit à ces méthodes miracles ?

Écoutez, je les ai tous suivis ces cours, j’ai payé le gros prix, parfois plus de 500 $ pour des cassettes vidéo et j’y ai consacré le temps qu’il y fallait. Mes prochaines chroniques porteront sur ces méthodes aux promesses faramineuses. (Bon, peut-être que l’illuminé dont je parlais plus haut c’est moi. J’avoue, je suis naïf. Je suis un bon pigeon pour les gourous des habiletés intellectuelles extrêmes. Toutefois, pour protéger mon estime de moi, je préfère me voir comme un explorateur, ou comme un enquêteur.)

Lire à plus de 1000 mots/minute : est-ce possible ? (1)

Personnellement, je ne lis pas à cette vitesse et je n’ai jamais rencontré personne qui lisait à cette vitesse. J’ai une fois rencontré quelqu’un qui m’a dit qu’il avait déjà lu un livre à près de 1500 m/m. Je lui ai fait passer un test et il a lu le texte à 600 m/m. C'est extrêmement rapide, c’est trois fois la vitesse d’un lecteur moyen, mais ce n’est pas 1500 m/m.

En fait, les études sérieuses démontrent que les gens qui prétendent lire à des vitesses supérieures à 1000 m/m le font au détriment de la rétention et de la compréhension. Ce sera l’objet de mes prochaines chroniques.

Pour l’instant, je vous invite à lire le témoignage d’une personne qui a suivi un cours où l’on promet de telles performances et qui vient tout juste de vivre mon séminaire :

"Bonjour Daniel,

...voici un témoignage qu’il me fait vraiment plaisir de t’envoyer.

Tu as vraiment su nous transmettre le plaisir de lire rapidement à une vitesse qui permet d’apprécier la lecture et la compréhension du texte. J’avoue que j’étais un peu sceptique ayant suivi un cours axé sur la performance où le prof nous poussait à lire 1000 mots minute. J’y étais arrivée, mais le taux de rétention et de compréhension était nettement inférieur à ce que j’ai obtenu avec toi en plus du plaisir qui était nul. Car la lecture est un geste intime où l’auteur nous livre un message et dévoile son âme. Si notre lecture est vraiment trop rapide, nous captons le message certes, mais l’essence de l’auteur qui donne toute la couleur et la saveur du livre y est retirée, d’où perte de plaisir.

Dès les premières minutes, j’ai senti que je préférerais nettement ta méthode, car les résultats semblaient réalistes à atteindre et sans trop de difficulté, nécessitant plutôt une régularité dans la pratique. Ce qui fut le cas. De plus, ta simplicité à enseigner des rudiments complexes et ton humour rendent le cours des plus captivants. Celui-ci est bien structuré ce qui allège la partie théorique et permet de nous y retrouver facilement une fois seul dans notre pratique. Enfin, tu démasques plusieurs notions acquises et sans fondement, afin qu’il n’y ait aucune entrave au réel but et plaisir de la lecture.

Merveilleux et continue de léguer si bien ta passion de la lecture rapide,

Carole Lemay,
Web éditrice de Cité Boomers.com "

Daniel Gagnon
www.lecturerapide.info
www.lecture-rapide.ca

Une fausse conception de la compréhension

Lire à plus de 1000 mots/minute : est-ce possible ? (2)

Dans les cours de lecture rapide qui promettent des vitesses supérieures à 1000 m/m, les participants consacrent beaucoup de temps à parcourir des textes en diagonale. Cela consiste à balayer des textes du regard en traçant un S ou un Z dans la page, au rythme de 1000 à 2000 m/m. Parfois la vitesse peut atteindre 5000, 10000 et même 25000 m/m, dans ces derniers cas il faut tracer un U commençant dans le haut de la page gauche et se terminant dans le haut de la page droite.

J’ai participé à plusieurs de ces cours où l’on passe des heures et des heures à faire ce type d’exercices, ce qui finit par être lassant. Et cela ne se termine pas là, on est invité à continuer chez-soi pour au moins une demi-heure par jour.

À une occasion lors d’un ces cours, un participant s’est plaint de ne rien comprendre en lisant de cette façon. L’instructeur lui a répondu : « Vous comprenez plus que vous pensez… ! » Voilà qui résume assez bien le principe derrière ces exercices. Certains cours (sur lesquels nous reviendrons) y vont d’explications plus élaborées. Ils vont parler d’une mémoire absolue relevant du cerveau droit auquel notre intuition aurait accès, mais il s’agit là de pseudoscience.

L’article de l’encyclopédie Wikipedia sur la lecture rapide (speed reading) mentionne une recherche* datant de 1987 qui rapporte que ceux qui proclament lire à plus de 1000 m/m ont généralement des niveaux de compréhension inférieurs à 50 %, ce qui selon tous les standards est nettement insuffisant. Cela s’expliquerait par une conception de la compréhension similaire à notre instructeur cité précédemment.

Dans mon séminaire, j’explique que lire c’est comprendre. Qu’augmenter sa vitesse de lecture sans que la compréhension ne suive, cela n’a aucun intérêt. Vous n'avez pas besoin de suivre un cours de lecture rapide pour cela : vous êtes déjà capable de lire un texte rapidement sans le comprendre. Et les analphabètes sont capables de faire aussi bien…

*Allyn & Bacon, (1987) The Psychology of Reading and Language Comprehension. Boston

Daniel Gagnon
www.lecturerapide.info
www.lecture-rapide.ca

World Speed Reading Championships

Lire à plus de 1000 mots/minute : est-ce possible ? (3)

Dans ma dernière chronique, je vous ai parlé d'une recherche sur la compréhension de ceux qui prétendent lire à plus de 1000 m/m. C’est une recherche vieille de 20 ans, il existe des données plus récentes et, ma foi, fort éloquentes.

Vous trouverez en cliquant sur le lien suivant, les résultats des meilleurs au World Speed Reading Championships de Tony Buzan. World Speed Reading Championships

Sur les quatre années pour lesquelles j’ai obtenu une compilation, 16 résultats dépassent les 1000 m/m, et seulement deux ont obtenu tout juste 60 % de compréhension, soit la limite pour obtenir la note de passage dans un test standard. On parle ici des meilleurs au monde. Pour le reste, il y a des résultats aussi ridicules que 900 m/m avec 10 % de rétention pour une vitesse nette de 90 m/m. Plus de 90% des participants à mon séminaire amorce la journée avec une vitesse nette supérieure à ce résultat. Et 99 % de mes participants terminent la journée avec une vitesse nette qui leur aurait permis en 2003 de terminer parmi les cinq premiers.

Pour les organisateurs, une rétention de 50 % est jugée satisfaisante. Personnellement, pour un texte ludique de niveau facile (école secondaire), je mets la barre à 80 %.

Au début du séminaire, 63 % de mes participants ont une rétention égale ou supérieure à 80. À la fin de la journée, 70 % ont atteint la barre des 80. Quant à leur vitesse, elle est passée d’une moyenne de 240 m/m, à une moyenne de plus de 400 m/m.

Et pour le 30 % dont la rétention demeure insatisfaisante, ils savent ce qu’ils doivent faire pour l’améliorer. Soit pratiquer les stratégies utilisées par les meilleurs lecteurs, ce n’est qu’une question d’acquérir la maîtrise de ces habiletés. Ce sont des exercices très simples, qui demandent peu de temps et qui ont fait leur preuve.

Daniel Gagnon
www.lecturerapide.info
www.lecture-rapide.ca

Comment se fait-il que votre séminaire se donne en seulement sept heures alors que certains cours de lecture rapide durent plus de 20 heures ?

(J’approfondis ici une question déjà traitée dans ma Foire Aux Questions)

“Pour supposément en arriver lire à plus de 1000 m/m, il faut des heures et des heures d’entraînement.”

Il s’agit pour la grande majorité de cours où l’on promet des vitesses vertigineuses reposant sur des principes pseudo scientifiques. Pour supposément en arriver lire à plus de 1000 m/m, il faut des heures et des heures d’entraînement. Les 12 à 30 heures de ces cours ne suffiront pas. Il vous faudra vous entraîner un minimum d’une demi-heure par jour, ce qui est très exigeant. Pour, au bout du compte, ne jamais y arriver. Ce qui fait que pour beaucoup de gens les cours de lecture rapide « ce n’est pas sérieux ».

Comme mes objectifs sont plus réalistes et plus conformes à nos connaissances académiques sur les mécanismes de la lecture, je n’ai pas besoin d’autant de temps. Mes « finissants » n’ont pas d’entraînement à faire ou très peu après le cours. Cependant, ils doivent renoncer à leurs anciennes habitudes de lecture et toujours lire en utilisant les techniques vues.

Je pourrais facilement donner mon séminaire sur deux jours, j’ai suffisamment de matériel pour cela. Cela consisterait à pratiquer davantage et à approfondir certains à-côtés comme les mnémotechniques et la prise de note. J’ai à l’occasion des participants qui disent que le cours est trop dense et qu’il devrait se donner sur deux jours. Il est vrai que le cours est exigeant, mais comme les techniques vues sont en réalité très simples et faciles à maîtriser, une journée suffit amplement. Et de toute façon, même si on pratiquait encore et encore, il faut nécessairement passer par une étape d’appropriation personnelle, seul dans son cadre de lecture habituel. C’est pourquoi je préfère accompagner mes participants en assurant un suivi par courriel dans le mois qui suit le séminaire, et je suis toujours disponible pour discuter au téléphone.

Bref, j'ai choisi d'aller à l'essentiel pour faire économiser temps, énergie et argent à mes participants. C'est un séminaire rigoureux, pratique et économique.

Comment se fait-il que vous ne promettiez qu’une amélioration de 50 à 150 % alors que certains cours promettent des progrès de plus de 400 % ?

Voici une nouvelle question qui sera ajoutée à ma foire aux questions.

Il y a deux écoles en lecture rapide : ceux qui prétendent qu’on peut lire à plus de 1000 m/m, et ceux qui comme moi offrent des objectifs plus réalistes, c’est-à-dire en arriver à lire entre 300 et 600 m/m avec une compréhension adéquate, soit une rétention de plus de 80 % des idées contenues dans un texte ludique de niveau secondaire. Je vous rappelle que le lecteur moyen lit entre 200 et 250 m/m et que 99 % des gens lisent en bas de 400 m/m.

Après plus de 30 ans d’étude de la lecture rapide, je n’ai jamais personnellement dépassé 600 m/m avec 80 % de rétention pour une vitesse nette (vitesse multipliée par la rétention) de 480 m/m. J’ai rencontré seulement quelques participants, trois en fait sur quelques milliers, qui ont terminé mon séminaire avec un vitesse nette approchant les 800 m/m. Ce qui est extraordinaire, c’est presque deux fois ma vitesse nette, plus de quatre fois celle du lecteur moyen. J’ai fini par réaliser que ceux qui affirment lire à plus de 1000 m/m le font au détriment de la compréhension et de la rétention ou qu’il ne mesure pas adéquatement leur vitesse. (Pour plus de détails sur cette question, je vous invite à lire les chroniques qui suivent.)

Daniel Gagnon
www.lecturerapide.info

Kim Peek

Lire à plus de 1000 m/m : est-ce possible ? (4)

Il existe des lecteurs prodiges, ils sont rares, mais il en existe.

Kim Peek est le plus connu d’entre eux. Il lit autour de 2000 m/m, il retient à long terme 90 % de ce qu’il lit. Il a mémorisé ainsi de 9600 à 12 000 livres selon les sources. Kim Peek est affecté du « syndrome du savant ». Selon la littérature médicale, on dénombre 50 cas de cette maladie dans le monde.
Kim Peek n'est pas autiste comme le personnage de Rain Man qu'il a partiellement inspiré. Source
À noter que Kim Peek n’utilise aucune des techniques que j’enseigne, et qu’il bouge les lèvres en lisant. Que sa rétention est fabuleuse, mais que sa compréhension est limitée.

L’émission scientifique de la télévision de Radio-Canada, « Découverte », a produit un excellent reportage sur ce personnage phénoménal à plusieurs égards. Vous pouvez visionner ce reportage en cliquant sur ce lien.

Daniel Gagnon

www.lecturerapide.info
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