Séminaires de Lecture Rapide - Daniel Gagnon

Daniel Gagnon M.A. orthopédagogueDaniel Gagnon M.A. orthopédagogue

Aller plus loin en lisant plus vite!

Lisez et comprenez plus vite, soyez plus concentré et plus efficace, gagnez du temps !

Comment lire un livre par jour
comme John F. Kennedy ?

Cette stratégie de lecture fabuleuse s’apprend en un clin d’œil
et fera de vous un lecteur prodige comme John F. Kennedy.

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John F. Kennedy, selon la légende, était un lecteur prodige. En fait, il avait suivi un cours de LECTURE DYNAMIQUE, qu’il n’avait pas terminé, et il avait dit à un journaliste du Time qui l’avait su et l’avait interrogé sur ses résultats, qu’il lisait à près de 12OO mots à la minute.

Pourriez-vous faire comme Kennedy ?

En 20 ans d’enseignement de la lecture rapide, je n’ai rencontré qu’une seule personne capable de lire tous les mots autour de 1000 m/m en lisant confortablement avec une excellente compréhension. Par contre, j’ai rencontré beaucoup de gens qui prétendait avoir lu un livre à plus de 1000 m/m, mais ceux qui ont accepté d’être testés n’ont pas réussi à faire mieux que 350 m/m avec 80 % de rétention minimum. Lire tous les mots à plus de 1000 m/m n’est pas donné à tout le monde.

Toutefois, sachez que la LECTURE DYNAMIQUE pratiquée par John Kennedy s’apprend facilement en moins de 90 minutes.

Qu’est-ce que la lecture dynamique ?

Ce sont des stratégies pour lire les livres difficiles (les manuels d’étude, les rapports) avec une meilleure compréhension, une meilleure mémorisation à long terme en mettant l’accent sur les idées essentielles du texte.

Cette stratégie de lecture extraordinaire s’apprend facilement et fera de vous un lecteur prodige comme Kennedy.

Si vous êtes débordés de lecture. Si les livres et les rapports s'accumulent sur votre bureau. Ou si vous êtes étudiants et vous aimeriez lire tous les livres contenus dans vos plans de cours. Voici une méthode le lecture prodigieuse qui fera de vous un superlecteur et propulsera votre carrière.

(Si vous êtes un lecteur lent et que vous lisez à peine plus vite que vous parlez, vous devez alors apprendre la lecture rapide. Pour devenir un lecteur rapide maintenant avec une approche prouvée et garantie, c'est ICI.)

Avant-propos


L'histoire de Charles


À qui s'adresse ce cours et quels sont ses objectifs.

Charles est une personne d’une exquise gentillesse que tout le monde aime et respecte (il faut dire que c’est un costaud, ceinture noire 3e Dan ;-) Charles a suivi mon séminaire de lecture rapide à deux reprises. La première fois, la formation était offerte à l’intérieur de son entreprise. À la deuxième occasion, il a participé à celle que je donne à l’Université Laval alors qu’il était devenu le directeur général de la compagnie.

Je connais Charles depuis plus de 25 ans, nous avons fait un peu de karaté ensemble et j’ai siégé au conseil d’administration de son organisation. Pour moi, Charles est un homme rigoureux et déterminé qui aime faire les choses à sa façon, toujours bien réfléchie. Mais, le connaissant, j’avais l’intuition qu’il n’accepterait pas facilement de changer ses habitudes de lecture.

Effectivement, après la formation, j’ai compris, à ce qu’il me disait, qu’il préférait continuer de lire à sa manière qui lui avait bien servi jusqu’à maintenant. Les avantages d’être un lecteur plus efficient ne compensaient pas l’inconfort d’avoir à changer sa façon de lire.

Deux ans plus tard, il a pris la direction de l’entreprise. Sa charge de travail a alors changé de nature. Dans ses nouvelles fonctions, il devait se maintenir au fait de tous les développements dans son industrie. Et il devait mettre à jour ses connaissances dans les innombrables aspects de la vie d’un gestionnaire. Apprendre c’est croître.

Dépassé par la pile de documents qui s’entassaient sur son bureau, il m’a appelé pour s’inscrire de nouveau à mon séminaire. Avec cette fois-ci, une motivation renforcée par un besoin pressant.

Voici ce qu’il m’écrivait quelque temps après sa deuxième participation :

Salut Daniel,

L’utilisation d’un guide visuel, la préparation de mes projets de lecture et l’écrémage représentent mes nouveaux outils qui me donnent une grande satisfaction dans mes lectures.

Ma pile a diminué de moitié... Yes sir !

J’ai du plaisir, car j’ai repris le pouvoir.

Merci, de ton remarquable service après-vente.

Note : Je parlerai de ta formation à ma prochaine rencontre de mon club d’entraide.

Au plaisir,

Charles Demers, directeur général

Recyclage Vanier

Ce cours s’adresse aux gestionnaires, universitaires, professionnels et scientifiques qui sont débordés de lecture et qui ont la motivation de « reprendre le pouvoir » sur leur lecture.

Lire beaucoup = succès


Mike Hyatt, spécialiste mondialement reconnu du leadership, affirme :

«Tous les grands dirigeants ont une chose en commun : ils lisent voracement... Encore plus impressionnants, certains des dirigeants les plus brillants de l’histoire étaient reconnus pour lire un livre chaque jour. Vous devez comprendre qu’être un leader, sans être un lecteur avide, c’est une mission impossible...

Selon une enquête de N2growth, les gestionnaires qui n’atteignent pas les succès escomptés ont un dénominateur commun : ils sont “trop occupés pour lire et se maintenir à jour grâce à leurs lectures”.

En outre, les études montrent que les lecteurs actifs sont susceptibles d’avoir des revenus annuels plus de cinq fois supérieurs à ceux qui consacrent peu de temps à lire.»

Ce cours s’adresse à ceux qui souhaitent «Aller plus loin en lisant plus et mieux».

Les objectifs pédagogiques de ce cours

Objectif général

À l’issue de la formation, l’apprenant pourra lire sélectivement les textes informatifs en déterminant ce qui est pertinent pour lui, en le trouvant dans l'écrit en moins de dix minutes et en l'apprenant en 5 à 10 fois moins de temps que cela lui aurait pris pour lire le document intégralement.

Objectifs spécifiques

Il pourra :

1) Expliquer l’importance de rendre manifeste son intention de lecture

2) Formuler un objectif de lecture sélectif

3) Identifier les passages d’un texte répondant à son objectif de lecture

4) Mémoriser à long terme l’information utile

5) Compléter sa lecture à l’intérieur du temps déterminé au départ



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Charles a aussi appris à lire tous les mots plus rapidement, pour faire comme Charles c'est ici.

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Introduction


Heureux celui qui comme

Léonard a tout lu !

Une stratégie de lecture avancée très puissante!

Il y a quelques siècles des hommes comme Léonard de Vinci et Pascal avait lu et relu toutes les œuvres accessibles de leur époque. De leur temps, les livres étaient rares et précieux. Les érudits les collectionnaient et les relisaient. Les plus passionnés apprenaient par cœur des passages entiers.

Aujourd'hui le nombre de publications se compte par milliards de milliards. Il est maintenant impossible de tout lire. Vous aurez beau doubler, tripler, décupler votre vitesse de lecture et devenir un lecteur prodige, il vous sera toujours impossible de tout lire. Donc dans la masse des littératures qui nous assaillent, on se doit de faire des choix : mais comment faire les bons choix ?

Il existe une stratégie de lecture avancée très puissante qui est celle partiellement décrite par Charles dans le texte d'accueil. Elle fait l'unanimité chez mes anciens participants comme étant celle qui leur a apporté les plus importants gains de productivité comme lecteur. Il s'agit de la lecture sélective.

Je parle d'une stratégie avancée parce qu'elle ne s'adresse pas aux élèves du primaire ni du secondaire qui n'ont pas la maturité nécessaire pour faire les bons choix. Par contre, elle n'exige pas de prérequis autre que de savoir lire.

En devenant un lecteur sélectif, vous serez à mi-chemin d'être un lecteur efficient; il ne vous restera plus qu'à devenir aussi un lecteur rapide en développant votre capacité à lire tous les mots plus rapidement à l'aide de l'application LIREMIEUX.CA.

Pour pratiquer la lecture sélective et tirer le maximum de ce cours, il vous faut des livres en main. Je commencerai donc en vous décrivant le genre de document qui se prête le mieux aux exercices que nous allons faire.

À tout de suite,

Daniel



Essayer de tout lire ne peut que vous mener au découragement

1- Préparation : quels livres choisir !


Avant d'en lire dix,

commençons par deux !

Un livre, genre essai, avec une table des matières

que normalement vous liriez au complet.

Pour les exercices que nous allons faire et afin de bénéficier d’un cours adapté à vos besoins, vous devez avoir à porter de la main au moins deux (2) livres ou documents qui correspondent à tous les critères suivants:

1. Vous ne les avez pas lus.

2. Ils contiennent une table des matières (très, très important).

3. Ils ont plus de 30 pages.

4. C’est le genre de lecture que vous avez à faire dans le cadre de votre travail ou de vos études.

5. Normalement, si vous aviez le temps, vous les liriez entièrement.

6. Ils sont dans l’une des catégories suivantes :

  • Essai (politique, économique, sociétal, etc.)
  • Biographie écrite par un historien (pas d’autobiographie ou de biographie romancée)
  • Manuel d’étude (s’ils portent sur des concepts ou un domaine particulier ou une science, mais pas trop technique comme un manuel d’anatomie ou de mécanique)
  • Livre d’information comme un rapport, un livre de psychologie populaire ou de philosophie.

7. NE PRENEZ PAS :

  • De romans
  • De documents trop techniques comme un mode d’emploi, un livre de règlements ou un livre de préceptes
  • De livres anciens (écrit il y a plus de 50 ans)
  • Des livres de type dictionnaire ou encyclopédie
  • Un guide comme le « Guide des antiquités » ou un guide de voyage

Vos livres peuvent être de format numérique, si vous avez une tablette récente. Les premières tablettes n’étaient pas performantes et vous risquez de trouver les exercices qui vont suivre laborieux.

Trois grands classiques : le premier a été traduit en français Système 1 / Système 2: Les deux vitesses de la pensée

2- Par où commencer?


Avoir un objectif

Pourquoi lisez-vous ce livre ?

Donc vous voilà avec un bouquin en main que vous avez probablement dans votre bibliothèque depuis un bon moment déjà, et parce que c’est un pavé qui fait plus de 400, 500 ou 600 pages, vous n’avez pas encore osé entreprendre sa lecture. Ou, il s’agit d’un document qui vous stresse, car vous devez le lire incessamment parce que votre travail ou vos études l’exigent.


Tout commence par un… pourquoi ?

La première chose que vous devez faire c’est de rendre manifeste votre intention de lecture…

Qu’est-ce que ça veut dire : « rendre manifeste son intention de lecture » ?

Ça veut dire que vous n’avez pas choisi ce livre au hasard. Vous ne vous êtes pas bandé les yeux et lancé une fléchette sur votre bibliothèque pour faire votre choix. Non !

Ce livre, comme tous les livres que vous avez achetés ou empruntés dans votre vie, vous l’avez choisi parce qu’il répond à un besoin. Quel est ce besoin ?

  • Si c’est un document de travail : il contient alors des informations concernant vos fonctions.
  • Si c’est le manuel d’un cours obligatoire : il porte sur des connaissances qu’à un moment ou l’autre vous sera utile dans votre carrière.
  • Si c’est un essai que vous avez acheté ou emprunté : il répond à des questions que vous vous posez.

Vous aviez donc une intention au départ. En d’autres mots, vous aviez un but. Il s’agit maintenant de faire ressortir ce but en l’exprimant clairement. Pour ce faire, vous devez répondre à la question philosophique fondamentale qui vous permettra d’écarter les raisons trop générales ou superficielles qui cachent vos véritables intentions et vous feront perdre du temps.

Quelle est cette question philosophique fondamentale ?

C’est la question que les enfants posent : POURQUOI ?

C’est la base. La question «Pourquoi est-ce que je fais ce que je fais ? » est celle que l’on doit se poser lorsqu’on cherche un sens à sa vie et que l’on souhaite définir ce que l’on veut devenir et trouver sa mission. C’est un principe très important dans tous les aspects de la vie et dans tous les domaines, notamment le management.

Vous devez toujours avoir «POURQUOI ?» en tête quand vous ouvrez un livre. Pourquoi est-ce que je lis ce livre ? Pourquoi ai-je acheté ce livre ?

Qu’est-ce que je veux savoir ?

Qu’est-ce que je veux apprendre ?

Qu’est-ce que je veux pouvoir faire ?

Qu’est-ce que je veux pouvoir expliquer ?


En fait, il s'agit de se donner un objectif de lecture !

C’est le principe de l’objectif pédagogique. Un bon enseignant détermine des objectifs d’apprentissage pour ses étudiants; il définit ce que l’apprenant sera capable de faire lorsqu’il aura terminé son apprentissage. Lorsque vous lisez, vous êtes en situation d’auto enseignement. En fait vous êtes en mode autodidacte (s’instruire soi-même). Donc, soyez un bon enseignant avec vous-même et donnez-vous un objectif de lecture avant d’entreprendre toute lecture autre qu’un roman.

Pourquoi est-il important de se donner un objectif de lecture ? Parce que partir en voyage sans connaître la destination, c’est bien si vous cherchez l’aventure, ce n’est pas une bonne idée si vous avez un rendez-vous !

Anecdote*

Dans les années 60, j’étais un fan de la série britannique, «Le Prisonnier» qui se passait dans un village qui était aussi une prison très particulière. Patrick McGoohan y reprenait le personnage de John Drake de la série, «Destination Danger», mais ce nom n’est jamais mentionné. Le prisonnier est plutôt appelé, «no. 6». Son geôlier du moment, qui change à chaque épisode, s’appelle toujours «no. 2,» et on ne voit jamais le «no.1». On le voit au début de la série donner sa démission, sans aucune explication, puis être kidnappé avant de se retrouver emprisonné dans le mystérieux village. Il y sera interrogé sur les raisons de sa démission sans qu'on ne sache jamais la réponse ni les motivations de ses geôliers.

À l’époque, j’avais été très impressionné par la fin d’un des épisodes où l’on avait présenté au «no.6» un ordinateur ultra-puissant, qui comme ceux de l’époque occupait toute une pièce et qui, prétendait le «no.2», pouvait répondre à toutes les questions. Google n’avait pas encore été inventé. Sur l’insistance du «no. 2», le Prisonnier a écrit sur un bout de papier une question qu’il a soumise à l’ordinateur. Celui-ci s’est alors activé bruyamment. Ses circuits se sont mis à surchauffer au point que de la fumée a commencé à s’en échapper, accompagnée d'un jaillissement d'étincelles, pour finalement se terminer par l'explosion de l'ordinateur.

Le «no. 2», estomaqué, s’est retourné vers le «no.6» pour l’interpeler avec virulence: «Mais que diable lui avez-vous demandé ?»

Et le Prisonnier, impassible, répond… «Pourquoi ?»

J’ai essayé avec Google et aujourd’hui les ordinateurs contrôlent mieux leur tempérament… ma maison n’a pas passé au feu. Et non, ne craignez rien, si vous vous posez la question : POURQUOI ? Pourquoi est-ce que je lis ce livre ? Votre tête n’explosera pas non plus.


*À propos des anecdotes et des exemples contenus dans ce cours

J’ai pris le temps de faire un cours complet, illustrer d’anecdotes et de multiples exemples.

Les anecdotes servent à faciliter la rétention d’une idée. Notre mémoire biographique est la meilleure; nous sommes faits pour entendre des histoires. Bien avant l’invention de l’écriture il y a 5000 ans, et l’alphabétisation de la population il y a 200 ans, les traditions orales perpétuaient les valeurs et les traditions du groupe. Aujourd’hui, le journaliste conte une histoire; le publicitaire fait du «Story Telling»; un bon film, c’est une bonne histoire; et le bon conférencier, comme le bon prof et le bon auteur vont illustrer leur propos d’une anecdote pour soutenir l’attention et l’intérêt de leur public tout en facilitant la compréhension et la mémorisation des idées qu'ils expriment.

L’apprentissage visible (Visible Learning) recommande aux enseignants d'illustrer concrètement ce qui se passe dans leur tête - comment ils pensent et procèdent lorsqu’ils mettent en pratique une consigne qu’ils viennent de donner - afin que l’apprenant comprenne bien ce qu’il doit faire.

En respect de ces principes, j'ai illustré mes explications d'anecdotes et de multiples exemples. De plus, quand je parle d'un livre, j'ai choisi d'en faire le résumé afin de satisfaire votre curiosité.

Cependant, je sais qu’il y a des personnes que ça ennuie. Si vous êtes de ceux qui n’aiment pas que le prof «raconte sa vie» ou si vous pensez «qu’une histoire c’est bien, mais deux, c’est trop», j’ai signalé ces textes par une marge plus large et je les ai titrées «Anecdote» ou «Exemple» afin de vous permettre de les sauter, si vous le souhaitez.

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POURQUOI apprendre à lire tous les mots plus vite ? Parce que la lecture sélective c'est bien, mais la base de lecture rapide, c'est lire tous les mots plus rapidement. Lisez plus vite, lisez mieux.

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3- Quelles sont les caractéristiques d’un bon objectif de lecture ?


Les 4 caractéristiques

d’un bon objectif de lecture ?

Sélectif, unique, utilitaire et observable

Sélectif

La principale caractéristique d’un objectif de lecture, c’est qu’il doit être sélectif ; c’est pourquoi, vous l’aurez deviné, cela s’appelle« la lecture sélective ».

Votre objectif de lecture doit vous permettre de cibler une partie précise du texte et vous épargner la lecture du contenu restant.

Du coup, pour atteindre votre objectif, normalement vous devriez ne devoir lire qu’une petite partie du livre, soit un chapitre, parfois deux, et quelquefois une partie de chapitre seulement.

Si pour répondre à votre objectif de lecture vous devez lire le livre intégralement, vous n’avez pas d’objectif de lecture.

Unique

Vous devez n'avoir qu'un seul objectif : avoir deux ou plusieurs objectifs, c’est comme ne pas en avoir. Donc, une seule chose à la fois.

Utilitaire

On est ici dans l’utilitaire. Ces nouvelles informations vont vous servir dans la vie réelle. La lecture nous transforme, car apprendre c’est changer. Que voulez-vous apprendre ? Que voulez-vous changer ?

Le «pourquoi je lis ce livre ?» devient :

  • Qu’est-ce que je veux être capable de faire après avoir lu ce texte ?
  • À quoi ces informations vont-elles me servir ?
  • À quel besoin précis ce livre peut-il répondre ? Quel problème est-ce que je veux résoudre ?

Même si votre besoin consiste à maîtriser un concept abstrait, une fois que vous comprendrez ce concept il pourra être utilisé, vous serez en mesure de l’expliquer ou de vous en servir dans un exposé.

Observable

Comme un bon objectif pédagogique va décrire les comportements observables ou mesurables qui démontreront que l’apprenant a atteint l’objectif, il en est de même d’un bon objectif de lecture.

On ne dit pas, je veux «comprendre, apprendre ou connaître» telle notion ou tel concept. Mais je veux pouvoir l’expliquer ou l'enseigner. À qui ? À mes collègues, mes patients, mes clients, mes amis, mon conjoint, mon enfant. Ou encore je veux pouvoir l'appliquer. À quoi ? À un problème ou une situation que je vis ou que je prévois rencontrer. À ce moment, il devient observable.


Rappelez-vous, votre objectif ne vaut pas un SOU, s'il n'a pas ces quatre caractéristiques :

  • Sélectif
  • Observable
  • Utilitaire
  • Unique


Dans la prochaine leçon, je vous donne des exemples d'objectifs de lecture que je me donne souvent.

4- Exemples d'objectifs de lecture


Trois objectifs que je me donne souvent:

Que signifie le titre? Qu'apporte ce livre de nouveau? Comment?


1- Que signifie le titre ?

Souvent, c’est le titre que je souhaite comprendre (et concrètement pouvoir expliquer).


Exemple

Le livre de Richard Dawkins, « Le gène égoïste ».

Je me demande : Qu’est-ce que l’auteur entend par gène égoïste ? Comment un gène peut-il être égoïste ?

Formellement cela devient : Je veux pouvoir expliquer à mes amis ce que l’auteur entend par gène égoïste?

Dans ce cas, s’interroger sur le titre, cela revient à s’interroger sur la thèse développée par l’auteur.


Résumé

a- Le but du livre est de répondre à la question : si l’évolution favorise la sélection des mieux adaptés, alors comment expliquer qu’est apparue le gène de l’altruisme qui nous amène à nous sacrifier au bénéfice d’autrui, à la guerre, sabotant du coup nos chances de reproduire nos gènes ?

b- La réponse à cette dernière question est : Le seul but d’un gène c’est de se reproduire, de se dupliquer; il ne pense pas, il n’a pas d’émotion ni de plan; il ne cherche qu’à faire des autocopies de son programme. Nous sommes des robots produits par les gènes pour favoriser leur multiplication. Le gène est égoïste, mais pas les robots que nous sommes. Nous avons développé, comme beaucoup d’animaux et d’insectes, des qualités altruistes. Un gène né d’une mutation se reproduira davantage s’il favorise les qualités d’adaptation de son robot. L’altruisme favorise la coopération et le sacrifice de soi pour l’intérêt de la collectivité. À l’aide de la théorie des jeux, l’auteur démontre qu’un joueur qui se sacrifie pour le groupe augmente les chances de reproduction des membres du groupe, qui ont généralement les mêmes gènes ou presque que le joueur.


2- Qu’est ce que ce livre apporte de nouveau sur ce sujet ?


On a tous des domaines de prédilection qu'on maîtrise parfaitement, ou presque, et sur lesquels on aime lire. Lorsque je vois un livre qui porte sur un sujet que je connais bien, à ce moment je me demande : qu’apporte ce livre de nouveau, d’inédit ou de différent sur ce sujet?


Exemple

J’ai développé un cours sur l’intelligence émotionnelle. Je suis accrédité, Bar-On. Le psychologue israélien Reuven Bar-On a développé un test mesurant 15 compétences inhérentes à l’intelligence émotionnelle. Une des compétences identifiées par Bar-On est l'aptitude au bonheur.

J’ai lu une dizaine de livres sur le bonheur, mais il en existe des centaines, même des milliers. Il doit y avoir un nouveau livre sur la question chaque semaine.

Lorsqu’à la librairie, je vois qu’il y a un nouveau livre sur le bonheur, mon objectif de lecture devient : Je veux pouvoir expliquer ce qu’il apporte de nouveau. Ou je veux pouvoir décrire la perspective ou l’approche nouvelle que l’auteur a développée.


La principale chose que j’ai apprise de mes lectures sur le bonheur.

Si comme le disait Jean-Paul Sartre, «L’enfer c’est les autres», l’inverse est encore plus vrai. La recherche sur le bonheur est catégorique : le bonheur c’est les autres. Le plus sûr prédicteur du bonheur et de longévité, c’est un entourage qui vous soutient. La présence, autour de vous, d’amis, d’une famille ou d’un conjoint, sur qui vous savez que vous pouvez compter en cas de pépin, et qui seront présents pour vous accompagner dans les moments difficiles, est un présage assuré de bonheur.


L'intelligence émotionnelle et le bonheur

En intelligence émotionnelle, on apprend que nos émotions sont contrôlées par nos pensées. Ainsi, se complaire dans le cynisme et la mauvaise humeur favorise un état dépressif. Diriger nos pensées vers nos gratitudes est un excellent exercice quotidien pour élever son niveau de bonheur. Si vous êtes croyants, rendez grâce à Dieu. Encore plus efficace et concret, rendez grâce aux proches que vous aimez. Pour chacune des personnes qui comptent dans votre vie, écrivez-leur une lettre ou faites une liste de toutes leurs qualités et autres petites choses pour lesquelles vous leur êtes reconnaissant. Relisez-les souvent. Puis, un jour, donnez leur rendez-vous pour leur en faire la lecture. Vous en pleurez de bonheur et vous serez transporté de joie pendant des jours sinon des semaines.

Source : Martin SELIGMAN, S'épanouir : Pour un nouvel art du bonheur et du bien-être


Quel est le lien entre l’intelligence émotionnelle et lecture rapide ?

Le lien entre l’intelligence émotionnelle et lecture rapide, c’est la métacognition. Cognition veut dire pensée. La métacognition c’est la pensée sur la pensée. En fait, c’est une réflexion sur la meilleure manière de penser pour apprendre efficacement. Elle vise à dompter notre pensée exécutive, celle qui dirige notre plan de travail. La lecture sélective c’est une stratégie métacognitive, soit une stratégie qui vous rappelle qu’avant de lire il y a un plan à exécuter pour être plus efficace. Ici, il s'agit de s’arrêter et diriger ses pensées vers ses besoins, de façon à se concentrer, pour le temps dont nous disposons, sur ce qui est essentiel pour nous. Lire et mémoriser sont des activités contrôlées par notre pensée qui se déroulent mieux si on exécute un plan éprouvé.

Une des 15 compétences de l'intelligence émotionnelle, c'est l'aptitude à résoudre des problèmes. Selon le test de Bar-On, c'est ma compétence la plus forte, celle qui m'a amené là où je suis. L'ajout de la lecture sélective à vos compétences fera de vous une personne plus performante pour régler votre problème de surcharge de lecture et conséquemment, vous aurez une meilleure intelligence émotionnelle.

3- Comment ?

Il y a beaucoup de livres pratiques qui décrivent une méthode.

En nutrition par exemple, les méthodes sont nombreuses. Pensons à la méthode Montignac ou à la méthode Atkins ou au régime Paléo.

Il y a de nombreux livres sur la lecture rapide. Si comme pour moi, ce n'est pas le premier, je vais me demander ce qu'il apporte de nouveau. Mais pour vous, si c'est le premier, l’objectif se doit alors de commencer par « Comment ?». Comment devient-on un lecteur rapide ; que faut-il faire ? Quelles sont ses principales recommandations? Par quoi doit-on commencer ?

Exemple

Le livre « J’apprends à lire à mon bébé » de Glenn Doman.

Parfois des participants à mon séminaire n’amènent pas de livres. Je leur offre alors un choix de livres, dont celui de Doman. Ils se donnent tous l'objectif suivant (celui qui probablement vous vient spontanément en tête) : «Comment ?» Comment peut-on enseigner à lire à un bébé ? On ne peut quand même pas l'attacher à un pupitre et lui écrire des lettres au tableau !

Et dans les livres présentant une méthode, il y a souvent un chapitre ou un tableau qui détaille le comment de la méthode. Dans le livre de Doman, c'est le chapitre 6 du livre.


Anecdote : cas vécu

Un médecin interne en urgentologie qui devait étudier un texte sur les traitements à effectuer en cas d’empoisonnement selon une vingtaine de produits.

Les étudiants en médecine se font dire qu’ils doivent tout savoir, tout apprendre par cœur, même les coins de page. Je leur explique que c’est impossible à moins d’être ridiculement ultra spécialisé.

Suite aux explications que vous venez de lire, il s’est donné pour objectif : «Parmi cette liste, quels sont les produits que je suis le plus susceptible de rencontrer lors de ma pratique ?» Un survol rapide lui a permis d’établir que la moitié de ces produits n’étaient plus en circulation depuis plusieurs années. Il s'est concentré sur les produits les plus couramment prescrits. «Pour le reste, je me suis contenté d’écrémer à la recherche d’information contre-intuitive, alors qu'auparavant, j’y aurais consacré le même temps.»


Dans la prochaine leçon, je donne des exemples d'objectifs de lecture à éviter.

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En plus d'aller à l'essentiel, le lecteur efficient lit tous les mots plus rapidement. Pour apprendre à lire tous les mots plus vite, facilement sans perdre son temps avec des exercices futiles, LIREMIEUX.CA est imbattable!

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5- Exemples de mauvais objectifs


Être sélectif, c'est être précis !

Je veux des légumes... Petits pois ou asperges ?


Prenons le livre de Walter Mischel: «The marshmallow test : Mastering Self-Control» (Le test de la guimauve : comment maîtriser le contrôle de soi)

Imaginons un dialogue fictif avec un participant :

Participant : Mon objectif est : Je veux connaître l’ensemble des idées de Mischel.

Moi : Déjà avec le mot «ensemble», c'est mal parti. Reprenons !

Participant : Je veux connaître les idées de Mischel.

Moi : Hum ! Vous pouvez faire mieux…

Participant : Je veux connaître les idées importantes de Mischel.

Moi : Entre cela, et ne pas avoir d’objectif de lecture, il n’y a aucune différence. Avec un tel objectif, vous serez obligé de lire le livre entièrement. Même si on souhaite se limiter aux idées importantes, ce n’est pas concrètement discriminant.

Participant : Oui, mais, c’est cela qui m’intéresse: connaître les idées importantes de l’auteur. Je veux apprendre ce qu’est le contrôle de soi, ce qui la favorise et ce qui l’entrave.

Moi : Bien sûr ! Mais pourquoi voulez-vous savoir cela ? Quel est l’intérêt d’apprendre tout ça? Quel usage allez-vous faire de cela ? À quel besoin urgent qui occasionne un inconfort dans votre vie ce livre répond-il ?

Participant : Eh bien, j’aimerais savoir comment je peux appliquer cela à mon garçon de 8 ans.

Moi : Bien voilà votre objectif de lecture : Comment développer le contrôle de soi chez les enfants ? Ou encore : Quelles recommandations spécifiques donne-t-il que je pourrais utiliser avec mon fils ?

Résumé de livre

Le test de la guimauve est une expérience menée avec les enfants de 4 ans de la garderie de l’Université Standford dans les années 60. Il consistait à isoler l’enfant dans une pièce avec une fenêtre d’observation opaque, une table et deux chaises. L’expérimentateur déposait une guimauve devant l’enfant en lui disant : «Voici une guimauve, je vais sortir quelques minutes et si à mon retour tu ne l'as pas mangée, tu recevras une autre guimauve.»

Malgré un rendement sur l’investissement de 100 % sur 15 minutes, seulement 30 % des enfants ont réussi l’épreuve.

Ces enfants ont été suivis sur des décennies.

Ceux qui ont mangé la guimauve rapidement après l’avoir reçue sont devenus des adultes avec des problèmes de comportement (dépendance, obésité, problèmes économiques, absence d’amitiés stables et positives).

Ceux qui ont réussi l’épreuve ont aussi très bien réussi dans la vie (ils ont réussi des études fructueuses, puis fondé une famille stable; ils ont épargné et se sont enrichis; ils ont maintenu des habitudes de vie saine et entretenu des amitiés fécondes).

À tel point, que certains experts considèrent que le contrôle de soi est un plus grand prédicteur de réussite que le QI (le quotient intellectuel, malgré la controverse, est excellent pour prédire la réussite scolaire, et comme une scolarité élevée est corrélée à un emploi satisfaisant et bien payé, c’est également un prédicteur de réussite.)

Quel est le secret du contrôle de soi ?

Lorsque Ulysse a su que son navire devait passer au large de l’île aux sirènes, il savait que lui et ses hommes ne sauraient résister à leurs chants (l’équivalent de la publicité moderne pour le jeu, l'alcool, la malbouffe, et autres tentations pouvant conduire à des passions destructrices). Pour éviter de succomber à ces chants ensorceleurs, il a demandé à ses hommes de se boucher les oreilles et, comme il en fallait un pour écouter afin de savoir si la menace était passée, il s’est fait attaché au mât du bateau. Bref, il a prévu le coup.

Les enfants qui ont su reporter le plaisir pour obtenir la récompense se sont, à leur manière, bouché les oreilles. Ils se sont détournés de la guimauve. Certains se sont assis sous la table, d’autres lui ont tourné le dos, quelques-uns se sont occupés en explorant la pièce ou en chantonnant. La plupart de ceux qui ont regardé intensément la guimauve, l’ont pris dans leur main, l’ont senti, ou y ont même goûté du bout de la langue, bref, qui ont écouté le chant des sirènes, ont échoué et n’ont pas obtenu la seconde guimauve.

«Penses-y même pas !»

Pour reporter le plaisir, il faut détourner ses pensées et s’occuper à autre chose.

Pour en savoir plus sur les stratégies de contrôle de soi, voici un compte-rendu plus détaillé de cette expérience : «Penses-y même pas !»

Contrôle_de_soi7f.pdf



Charles de Gaule

Ce dernier cas peut sembler facile. Allons-y avec un exemple plus difficile.

Vous lisez la biographie de Charles de Gaule.

Votre objectif : Je veux connaître la vie de Charles de Gaule.

OK ! Comment être plus sélectif ? Que connaissez-vous déjà sur Charles de Gaule ? N’y aurait-il pas une partie de sa vie sur laquelle vous aimeriez en savoir plus ?

• Son enfance.

• Le développement de sa pensée militaire (il a écrit un livre sur l’utilisation des tanks qui aurait inspiré la Blitzkrieg).

• L’évolution de sa position sur la question algérienne.

• Qu’est-ce qui est d’après vous le plus controversé dans sa vie: son attitude lors de mai 68 ou la question de l’Indochine ?

• Est-ce vrai qu’il entretenait une rancœur envers les Anglais et que c’est ce qui explique son célèbre «Vivre le Québec libre !» ?

Vous êtes curieux : rendez manifeste cette curiosité ! Vous êtes rarement totalement ignorant lorsque vous abordez un dossier : utilisez les connaissances que vous possédez pour interroger le texte.


Dans la prochaine leçon, on met en pratique ce qu'on vient d'apprendre

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Les grands leaders lisent beaucoup. Ceux qui lisent beaucoup lisent vite! Apprenez la lecture rapide maintenant avec LIREMIEUX.CA! C'est GARANTI!

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6- C'est à votre tour


Je vous écoute !


Formulez et envoyez-moi votre objectif de lecture.

Prenez un des deux livres que vous avez choisi au début et donnez-vous un objectif de lecture. Cela ne devrait pas prendre plus d’une minute… deux maximum !

Quand vous l’aurez mis par écrit et qu'il sera à votre goût, REMPLISSEZ CE QUESTIONNAIRE : https://goo.gl/forms/VSMGsD5BAhCe3U2g2

Voici ce qu'il vous sera demandé:

Est-ce qu’il satisfait aux deux critères suivants ?

  • Est-il sélectif ?
  • Détermine-t-il avec un verbe d’action ce que vous allez faire de cette information ?

Puis vous devrez indiquer:

  • le titre du livre,
  • le nom de l’auteur,
  • un lien vers une page parlant du livre (Amazon offre l’opportunité d’examiner la table des matières et de lire le début)
  • et finalement votre objectif de lecture.
  • Vous pouvez expliquer la démarche qui vous a amené à cette formulation de votre objectif de lecture, si cela vous tente.

Répétez le processus avec le second livre : https://goo.gl/forms/VSMGsD5BAhCe3U2g2

Lorsque je peux, je réponds dans les 24 heures. J’adore lire et commenter vos objectifs. J’adore également découvrir de nouveaux livres ou revisiter d’anciennes lectures. Par contre, parfois je suis en déplacement et c’est alors plus long, mais si je prends plus de 48 heures, écrivez-moi à dg@liremieux.ca pour me secouer les puces !

POINT PÉDAGOGIQUE

Cet exercice est une évaluation FORMATIVE, qui assure la formation, et qui vise à vérifier et renforcer l’apprentissage. CE N’EST PAS UNE ÉVALUTATION NORMATIVE, qui vous situe dans une norme en vous donnant des points dans le but de vous classer.

Donc, il n'y a pas de mauvaises réponses à cet exercice; c'est une mise en pratique dans le but de se perfectionner. C'est souvent quand on se trompe qu'il y a apprentissage.

https://goo.gl/forms/VSMGsD5BAhCe3U2g2


Dans la prochaine leçon, nous abordons les autres étapes de la lecture sélective

7- Les 5 étapes de la lecture sélective


Maintenant que vous avez

votre objectif: que faire ?

Souvent, il n'y a qu'une petite partie du livre qui est essentiel.


Voici une carte heuristique décrivant les 5 étapes de la lecture sélective. Pour mieux l'examiner, vous pouvez aussi la télécharger ici : 89Lecture_sélective.pdf

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Allons-y d'une description détaillée.

1- Ce qui récapitule ce que nous avons vu jusqu'à maintenant.

Tout en haut, à gauche, en orange, vous avez l'expression : Pour les "briques". En France, on parle plutôt de «pavés» pour décrire les livres qui font 400 pages et plus. La lecture sélective est recommandée principalement pour les ouvrages imposants; mais en fait, vous devriez toujours lire en lecture sélective. Nous verrons pourquoi à la dernière leçon.

Toujours dans le haut de la page, mais à la droite, on rappelle qu'il s'agit de rendre manifeste son intention de lecture, car c'est la base: ce qui nous amène au départ à lire un livre, c'est le but qu'on vise.

Le fameux «Pourquoi ?» est écrit en grosses lettres et est surmonté de phylactères contenant les questions de base. Et à gauche, deux questions que je me pose souvent. Il en manque une: le «Comment ?».

La première étape, dans le rectangle rouge de la carte heuristique, correspond à ce que nous venons de travailler.

Maintenant, examinons ce qui est nouveau.

2- La deuxième étape : la recherche

Dans le polygone irrégulier bleu, à droite, on voit une loupe pour symboliser que la 2e étape consiste à «Rechercher les passages répondant à l'objectif de lecture» par le «Survol du livre [et] la lecture de petits passages» comme il est écrit dans les deux phylactères qui l'entourent.

C'est une étape extrêmement importante. C'est en fait au coeur de la «lecture dynamique». Nous reviendrons pour faire un zoom sur cette étape afin de l'examiner plus en détail.

3- À la troisième, la plus courte, on note les pages.

La 3e étape consiste à bien noter sur papier les endroits précis du livre contenant ce qui, l’on croit, correspond à notre objectif de lecture.

4- La quatrième étape : se donner un temps maximum.

C'est la 4e, mais ça pourrait être aussi bien la première ou la deuxième. Elle est 4e parce qu'il faut un ordre, mais rien ne vous empêche de prendre cette décision dès le début.

Il s'agit du corollaire d'un principe de gestion de temps fondamental : PLUS ON A DE TEMPS POUR FAIRE UNE TÂCHE, PLUS ON PREND DE TEMPS À LA COMPLÉTER. Conséquemment, je recommande que vous vous donniez assez rapidement au cours du processus, un temps maximum. Personnellement je le fais avant le survol. Je me donne habituellement entre une et deux heures. Mais en pratique cela me prend toujours moins que ce que je me donne, principalement parce que les livres sont souvent décevants, bien qu'il y ait des exceptions spectaculaires. Dans ce dernier cas, il m'arrive de dépasser mon temps.

Toutefois, dans tous les cas, le fait que je me sois donné un temps maximum m'amène souvent à réaliser que je suis en train de perdre mon temps à lire des parties du texte qui sont secondaires à mon objectif de lecture. Par exemple, lors d'un survol on grappille, c'est-à-dire qu'on lit ici et là dans le livre, et c'est facile de se laisser emporter par un passage enlevant. Après un certain temps à grappiller, je vais regarder ma montre. Et, oups! Si je réalise que j'ai 20 minutes de passées et que je me suis donné deux heures pour atteindre mon objectif de lecture, je m'autobotte le derrière et accélère le tempo. Si ces textes secondaires suscitent ma curiosité, rien ne m'empêchera d'y revenir plus tard, mais je dois au préalable mettre l'accent sur mon objectif de lecture.

5- La dernière étape, paradoxalement, est la plus importante.

Paradoxalenent, parce qu'on pourrait penser que la plus importante c'est la première étape, celle qui définit ce qu'est la lecture sélective : mais non ! La 5e étape consiste à ancrer, à transférer dans sa mémoire à long terme les informations apprises afin qu'elle puisse nous servir. Si vous vous souvenez bien, au départ on cherche ce qui va nous être utile et nous servir concrètement. Or, si vous ne prenez pas le temps de vous arrêter pour vous assurer que l'information est bien retenue: eh bien, celle-ci ne pourra pas servir, et toutes les étapes précédentes auront été inutiles!

Pourquoi le chef en toque ?

Finalement: pourquoi, en bas au centre, le chef à la toque et au tablier bien en vue scrutant avec bonheur un gigantesque cahier de recettes?

C'est pour me permettre d'y aller d'une analogie.

Entreprendre de lire un livre au complet, alors qu'il n'y a qu'une petite partie du livre qui répond à nos besoins, c'est comme si, pour faire une recette de Thiéboudième (riz au poisson sénégalais), vous preniez un livre de recettes et que vous entrepreniez de faire par ordre alphabétique toutes les recettes du livre jusqu'à la lettre T pour pouvoir enfin: cuisiner un bon plat traditionnel sénégalais.

C'est absurde, il n'y a personne qui fait cela. Par contre, il y a des gens, et vous en connaissez, j'en suis sûr, qui entreprennent de lire un livre de la première à la dernière page; et qui en cours de lecture s'ennuient, piochent, somnolent et trop souvent culpabilisent parce qu'ils n'arrivent pas à le terminer. Alors que c'est tout à fait ridicule de se donner une telle obligation, s'il n'y a qu'une petite partie du livre qui répond à votre but de lecture.

CQFD (Ce Qu'il Fallait Démontrer)


J'ai eu l'honneur au Sénégal d'être invité dans la famille de mon partenaire sénégalais, Diaguila, à déguster le Thiebouguinar (riz au poulet) préparé par sa plus jeune fille. Je suis servi par Madame Faye. C'était délicieux!

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Être capabable d'aller à l'essentiel, c'est être un lecteur efficient. Être capable de lire tous les mots rapidement, c'est être un lecteur rapide. LIREMIEUX.CA fera de vous un lecteur COMPLET.

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8- Zoom sur le survol


«Quand on parle de lire à

2000 mots/minute, on ne parle pas

de lecture intégrale, mais de survol.»

Jocelyne Giasson

Comment ne jamais vous ennuyer en lisant

Le survol est une compétence en soi qu’il faut développer, c'est l'objet d'un cours à part. Mais voici ce que vous avez besoin de savoir pour compléter votre lecture sélective.

Commencez par aller à la table des matières. Cherchez à identifier les parties du livre susceptibles de répondre à votre objectif de lecture. Identifiez-les nommément ! C’est à dire, précisez qu’il s’agit, par exemple, du chapitre 13 aux pages 208 à 237.

Puis allez directement à ces pages, ignorez le reste du livre pour l’instant. Survolez le chapitre, simplement en tournant les pages tout en lisant des extraits ici et là, sans tout lire, juste une phrase ou un court passage pour avoir une idée du contenu afin de déterminer si celui-ci répond à votre objectif de lecture. N’y consacrez pas trop de temps, un survol de 5 minutes est amplement suffisant.

Et, si oui, vous estimez que ces pages répondent à votre objectif de lecture, revenez au début et entreprenez de les lire intégralement en mode lecture rapide. (Pour devenir un lecteur rapide, c'est ICI ;-)

Si ce premier contact avec le contenu du livre vous indique que l'auteur emprunte une avenue différente de ce que vous croyiez trouver, c'est signe que ce livre ne répond pas à votre objectif de lecture. À ce moment, vous devez envisager l'option de terminer là votre investigation du livre. Vous pouvez toujours lui donner une seconde chance en revenant à la table des matières pour reprendre votre recherche, mais sachez qu'à tous les séminaires que je donne, il y a toujours une ou plusieurs personnes qui réalisent que le livre qu'elles ont choisi ne répond pas pertinemment à leur objectif de lecture. À la lumière de cette constatation, elles choisissent de l'abandonner. Du coup, elles viennent de gagner un temps fou.

Imaginons que c'est ce qui vous arrive. Après vous être donné un objectif de lecture, vous réalisez que le livre que vous avez entre les mains ne traite pas de ce que vous voulez savoir: pas un mot !

Eh bien, Bingo ! Vous venez de gagner le jackpot ! Vous venez de vous épargner plusieurs heures de lecture ardue d’un texte inutile et imbuvable. Texte qu’en temps normal, vous vous seriez senti obligé de terminer! Entre vous et moi, si votre temps est précieux, ça vaut de l’or.

Comprenez-moi bien : quelle autre option s'offre à vous ? Avant de connaître la lecture sélective, qu'auriez-vous fait ? Vous auriez entrepris de lire ce livre en commençant par le début. Assez rapidement, vous vous seriez ennuyé. Mais comme vous êtes une personne déterminée qui refuse d’abandonner à la moindre contrariété, vous auriez maintenu le cap contre vents et marées, et vous vous seriez retrouvé au bout d’une heure, ou deux, quelques chapitres plus loin, mais toujours en train de vous ennuyer. Au bout du compte, vous l’auriez mis de côté en vous disant, « je vais le reprendre plus tard ». Puis, il serait resté des semaines, voire des mois à traîner sur votre bureau ou dans votre bibliothèque, bien à la vue. Et chaque fois que votre regard se serait porté sur lui, un profond sentiment de culpabilité vous aurait envahi. Jusqu’à ce que vous finissiez par prendre une corde pour y faire un nœud, l’attacher au lustre du salon, monter sur un petit tabouret…

Bon, je dramatise. Cependant, il s’agit non seulement d’un gain de temps, mais aussi d’un plus grand... PLAISIR DE LIRE. Car le temps économisé va vous servir à lire d’autres livres plus pertinents. Et les heures d’ennui et de culpabilité seront remplacées par des heures de plaisir. Oui ! Oui ! Lire de cette façon est extraordinairement passionnant, on parle ici du pur plaisir de lire. POURQUOI ? Parce qu’en étant toujours dans l’essentiel, le pertinent, ce qui vous intéresse: vous ne vous ennuierez jamais.

Neuf fois sur 10, vous serez étonné par tout ce que vous apprendrez en beaucoup moins de temps, mais encore faut-il mémoriser l'information si on veut qu'elle nous serve...

Prochain chapitre : MÉMORISER à long terme.

9- Comment MÉMORISER à long terme


La mémoire des idées lues

« [La] meilleure manière d'étudier[...] utiliser sa mémoire afin de
régénérer l’information apprise. » Mathieu Gagnon

Que ce soit pour ses études ou pour le travail, lorsqu'on lit un livre ou un document important on veut être en mesure de se servir de l'information non seulement pour l'examen ou la réunion du lendemain, mais aussi des mois ou des années plus tard.

La meilleure manière de mémoriser à long terme de ce qu'on a lu, c’est de mettre en pratique ce simple aphorisme : Une idée n’est pas complète tant qu’elle n’est pas exprimée.

Je peux vous parler de livres que j’ai lus il y a 5 ans, 10 ans, plus de 20 ans même. Alors que j’aurais de la difficulté à vous parler des livres que j’ai lus le mois dernier.

Je pourrais vous improviser sur-le-champ une conférence d’une heure sur le déclin de la violence, basé sur le livre de Steven Pinker, «The better angels of our nature : Why violence has declined», alors que cela fait plus de 5 ans que j’ai lu ce pavé de 700 pages.

Je pourrais vous raconter en détail les cas phénoménaux rapportés par le Dr Oliver Sack dans son livre «L’homme qui prenait sa femme pour un chapeau», que j’ai lu il y a plus de 20 ans

Alors que pour les livres que j’ai lus ces derniers mois, je ne pourrais que vous indiquer la thèse générale de l’auteur ou une idée qui a retenu mon attention.


Qu’est-ce qui explique ce «déclin» de ma mémoire ?

En fait, ma mémoire n’a pas décliné. Elle est même meilleure qu’elle était. C’est tout simplement que dans le premier cas, ce sont des livres que j’ai adorés et qui m’ont interpellé au point que j’ai senti le besoin d’en parler à tout le monde autour de moi. En ce faisant, j’ai ancré leur contenu dans ma mémoire à long terme.

Dans le second cas, ce sont des livres dont, une fois lu, j’ai rabattu la quatrième de couverture et je suis passé à autre chose. En n’utilisant pas ce savoir, il s’est estompé.

Notre mémoire à long terme est notamment composée
de nos souvenirs biographiques.

Savez-vous pourquoi on finit par croire les mensonges qu’on raconte ?

Parce qu'à force de raconter une anecdote inventée, elle finit par s’intégrer à nos souvenirs. Au fil du temps, on oublie le contexte qui nous a amenés à inventer cette histoire et à force d'être répétée, elle devient un souvenir auquel on croit vraiment.

Il y a aussi de nombreux cas de personnes qui sont convaincues d'avoir vécu un évènement alors qu'en réalité c'est arrivé à quelqu'un d'autre, un ami ou un membre de leur famille. Parfois, c'est même une scène de film qu'on est convaincu d'avoir vécue: Ronald Reagan est au centre de quelques anecdotes du genre.

Cela s'explique par la toute-puissance des histoires, surtout celles qu’on raconte.


Saviez-vous que les psychologues qui traitent les troubles reliés à un traumatisme vécu, appelé stress post-traumatique, ne demandent plus à leurs patients de raconter leur histoire en détail ?

Ils se sont aperçus qu'au contraire de les aider à relativiser leur problème, cela accentuait leur stress. Les patients se plaignaient de souvenirs encore plus vifs et poignants qui venaient les hanter.

Aujourd'hui, on leur demande de ne plus parler de ces évènements, de ne plus y penser et de plutôt occuper leur esprit en s'activant. On privilégie maintenant la tenue d’un journal où ils doivent parler de leur quotidien et mettre l'accent sur leurs émotions au jour le jour. Bref d'oublier et de se refaire une vie.

La mémoire des idées lues est liée à notre mémoire biographique. Les idées ont une histoire.


Du point de vue des idées, notre cerveau est le seul contenant dans lequel: plus on en met, plus on peut en mettre.

L’apprentissage dépend de nos connaissances antérieures. Plus on a de connaissances dans un domaine, plus il est facile d'apprendre dans ce domaine, car on dispose alors de plus de crochets sur lesquels on peut accrocher de nouvelles informations.

«Notre mémoire est fondamentalement associative : on retient mieux lorsqu'on peut relier la nouvelle information à des connaissances déjà acquises et solidement ancrées dans notre mémoire. Et ce lien sera d'autant plus efficace qu'il a une signification pour nous.» http://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_07/i_07_p/i_07_p_tra/i_07_p_tra.html#2

Tout cela explique pourquoi on atteint le sommet de nos compétences dans la cinquantaine.

On se souvient de ce qui nous sert
ou de ce qui nous frappe

Ce qui nous frappe

La mémoire biographique et les émotions sont intimement liées. Leurs centres d’activités sont mêmes voisins dans notre cerveau. Les réactions que les émotions suscitent vont créer en nous un souvenir très fort.

Selon Paul Ekman, il y a six émotions de base. Les évènements qui vous font peur ou vous font plaisir, qui suscitent votre colère ou votre tristesse, comme ceux qui vous surprennent ou vous font honte sont beaucoup plus susceptibles d’être retenus que ceux qui vous laissent indifférents.

Donc, si une idée vous apparaît lumineuse, qu’elle vous emballe ou qu’elle règle un problème qui vous préoccupe: il y a plus de chance que vous allez vous en souvenir ou que vous soyez motivé à la mémoriser.


Ce qui nous sert

Être motivé à mémoriser quelque chose, c’est avoir un projet mémoire. Et c’est alors qu’on mobilise nos ressources pour ancrer l’information. Souvent, on va se dire : «il faut que je raconte ça à _____ (ici, mettez le nom d’une personne proche) !» Et dans notre tête, on se prépare à raconter notre histoire en la répétant. En d’autres mots, vous vous apprêtez à vous servir de cette information en vous projetant mentalement dans le futur en train de vous en servir.


Comment mémorise-t-on les blagues ?

En les répétant immédiatement après les avoir entendues. Faites une liste de blagues et racontez-les souvent : vous aurez alors une bonne mémoire des blagues. Encore faut-il avoir la motivation d’entreprendre un tel projet mémoire.

Comment retenir les idées d’un texte lu
(ou comment étudier) ?

1- Réciter

Le sens premier du mot «réciter» est: dire à haute voix ce qu'on vient d'apprendre par coeur. En méthodologie du travail intellectuel, il signifie se répéter à soi-même ou à un tuteur (ou un collègue) ce qu'on vient d'étudier. Il n'implique pas nécessairement le mot à mot, cela peut être un sens général.

La meilleure façon de retenir les idées dont vous venez de prendre connaissance par la lecture, c’est d’en parler. Si vous avez la chance d’avoir un conjoint, un parent, un ami, un collègue qui partage votre intérêt pour la lecture, parlez avec lui de ce que vous venez de lire. Et si vous ne prévoyez pas rencontrer cette personne avant plusieurs heures ou quelques jours, préparez-vous. Imaginez que vous êtes avec cette personne et pensez à ce que vous allez lui dire!

Si vous deviez lui expliquer ce que vous venez d’apprendre en une seule phrase, quelle serait cette phrase ? Cette dernière consigne est un excellent exercice pour développer son esprit de synthèse. Je l’ai fait systématiquement pendant des années. Après la lecture d'un article de journal qui m'avait plu et même après avoir visionné un film, je m’arrêtais, je forgeais ma phrase, puis je cherchais trois ou quatre éléments permettant de détailler l’idée.

EXEMPLE: «L'éthique des affaires n’existe pas»

Cela doit faire plus de 15 ans, j'étais dans une librairie. Un livre a attiré mon attention. Le titre était provocateur: «L'éthique des affaires n'existe pas...» Je suis dans les affaires et j'ai envisagé un temps une recherche de doctorat sur l'éthique. J'étais donc curieux d’en savoir plus. Mon objectif de lecture: Le titre: comment l'auteur explique-t-il son titre ? C'était un petit livre et son seul survol m'a permis de comprendre la thèse de l'auteur. Voici ma phrase synthèse :
«L'éthique des affaires n'existe pas, comme il n'y a pas d'éthique propre à une profession, parce qu'il n'y a que l'éthique, qui se résume à la règle d'or: traite tes clients comme tu aimerais être traité.»

Je me souviens également qu'après avoir replacé le livre dans son présentoir, je n'ai pas pris d'autres livres. Je suis sorti de la librairie et j'ai marché en pensant à ce que j'allais dire de ce livre à la première personne à qui j'aurais l'opportunité d'en parler.

Si je me souviens encore de cette synthèse après tout ce temps, c'est qu'à l'époque je racontais cette histoire aux participants de mon séminaire.


Préparez-vous à enseigner!

Avez-vous déjà entendu un professeur dire : j’ai maîtrisé cette matière, le jour où j’ai eu à l’enseigner ?

J’ai posé cette question à 23 professeurs du collégial : j’ai vu devant moi 23 têtes hochées positivement.


Quelle est la meilleure façon d’étudier pour se préparer à un examen ?

C’est d’étudier avec un collègue.

Interrogez-vous mutuellement sur des points de détails. À chacun votre tour, vous expliquez à votre manière ce que vous avez compris, ce qui vous apparaît important ou ce qui, vous pensez, peut faire l’objet d’une question surprise.

J’ai de nombreux témoignages d’étudiants qui ont eu du succès dans leurs études grâce à cette approche.

La validité de «réciter» est appuyée par de nombreuses études.

RÉCITER avec un collègue fonctionne:

1- parce que cela vous met dans une situation similaire à celle que vous allez vivre à l'examen: soit de répondre rapidement à des questions, parfois imprévues, en vos propres mots;

2- cela vous aide à identifier les lacunes, les faiblesses dans vos connaissances afin de les corriger;

3- cela vous oblige à répéter et à réviser;

4- vous vivez un évènement biographique en interaction avec une personne réelle avec qui vous vivrez des émotions qui resteront attachées à votre apprentissage pour toujours.


2- Tester sa mémoire (réciter seul)

Si vous êtes seul, vous pouvez obtenir d’excellents résultats en vous testant vous-même.

Après avoir lu un texte. Vous prenez une feuille de papier et vous notez tout ce que vous avez retenu. Puis vous retournez au livre, pour compléter. Vous répéter à plusieurs reprises, jusqu'à ce que vous puissiez restituer le plus d'éléments possible sans avoir à vous référer au texte. Le dire à haute voix est préférable, parce que cela vous oblige à plus d'attention, mais n'est pas nécessaire.

Si vous voulez en savoir plus sur la valeur scientifique de cette approche, je vous suggère de regarder les trois vidéos de Mathieu Gagnon, professeur en psychopédagogie de l’Université de Sherbrooke, qui détaillent la méthode et les recherches qui l’appuient.

En résumé, voici ce que M. Gagnon explique : Si vous avez une heure pour étudier un texte qui prend 20 minutes à lire. Plutôt que de le relire deux autres fois, il est mieux de le lire une seule fois et de consacrer les 40 minutes qui suivent à restituer le contenu sur papier. Si vous avez un blanc, vous trichez et cherchez la réponse. Vous répétez en essayant de tricher moins à chaque reprise.

Il appelle cela de la «récupération»:

«La stratégie de récupération fait référence à différentes manières d’étudier pour lesquelles l’apprenant doit utiliser sa mémoire afin de régénérer l’information apprise.» Mathieu Gagnon


Réciter seul ou avec une autre personne ?

Si vous en avez la possibilité, il est mieux de parler à une personne, d’expliquer de vive voix ce que vous avez compris de votre lecture. Parce que : une idée n’est pas complète tant qu’elle n’est pas exprimée. Et l’expression par la parole à une personne réelle a pour effet de créer en vous une série de connexions neuronales plus solides et plus durables que celles produites par la simple écriture.

On se souvient de ce qui nous sert et de ce qui nous frappe. Si vous en parlez, l’information sert. Et nos liens avec les personnes réelles de notre entourage, même avec un inconnu, ont toujours une touche émotive qui renforce la mémoire.

Par contre, s'il s'avère que la personne avec laquelle vous devez étudier a plus d'affinité pour le bavardage, il vaut mieux, bien sûr, étudier seul.

Vous comprendrez que je parle ici davantage des textes informatifs que l’on a besoin de mémoriser pour ses études ou son travail. On peut vouloir retenir le contenu d’un roman, mais c’est rarement un enjeu, à moins que ce soit pour un examen littéraire. De toute façon, si c’est le cas, ce sont les mêmes principes qui s’appliquent et c’est même encore plus facile à mémoriser.

Pourquoi, d’après vous, les romans sont-ils plus faciles à mémoriser ? Eh oui ! Parce que ce sont des histoires qui sollicitent nos émotions.

ANECDOTE: Étudier avec une odeur de chocolat

J'ai connu une dame qui a participé au jeu-questionnaire télévisé «Tous pour un». Il s'agissait pour le participant, il y en avait toujours un seul, de répondre à des questions extrêmement pointues sur un sujet bien précis. S'il ne savait pas la réponse à une question, il pouvait faire appel au public, d'où le titre, «Tous pour un». La série se poursuivait sur trois semaines et les bonis augmentaient en conséquence. La série à laquelle la dame en question a participé portait sur le chansonnier québécois, Félix Leclerc.

Elle m'a raconté qu'elle étudiait dans une odeur de chocolat. Elle ne mangeait pas le chocolat, elle le humait. Sur le plateau de l'émission, elle avait dans le creux de la paume de sa main un soupçon de chocolat, l'équivalent d'une tache. À chaque série de questions, il y en avait toujours plusieurs d’énoncées à la fois, elle réfléchissait à ses réponses en appuyant son visage entre ses mains, histoire de lui permettre de humer l'odeur de chocolat et de se remettre dans l'atmosphère de ses études. Elle n’a pas eu à faire un seul appel à tous et, dans l'histoire de cette émission, elle a été la seule à avoir épuisé la banque de petites questions rapides que l'animateur conservait pour la fin lorsqu’il restait du temps.

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Vous venez d'apprendre comment mieux étudier, pour apprendre à lire tous les mots plus rapidement, c'est ici.

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10- Vous n’êtes pas obligé de tout lire en lecture sélective… mais vous devriez!

Commencez toujours par
aller à l'essentiel

La beauté de cette approche, c'est qu'elle est sans risque.

Vous pouvez choisir de lire intégralement un livre si vous en avez le goût ou surtout si vous avez… le temps. Le problème, c’est le temps. Comme le veut l'aphorisme populaire: «on sait quand ça commence, mais on ne sait pas quand ça finit...» Et un autre affirme : «le meilleur est pour la fin».

Conséquemment, je vous suggère de toujours commencer par vous donner un objectif de lecture. De déterminer ce que vous avez besoin de savoir ou ce qui pourrait vous être utile et de chercher dans le livre ce qui répond à votre objectif de lecture et de le lire. Puis, si vous avez le temps et en avez le goût, lisez le reste, d’un couvert à l’autre. En procédant ainsi, si jamais contre votre volonté, vous ne trouvez pas le temps de le terminer, au moins vous aurez lu l’essentiel.


Vous êtes la meilleure personne pour faire la démonstration de la puissance de cette technique

J'imagine qu'un brin de scepticisme persiste en vous et que vous vous dites : je vais quand même perdre quelque chose... Je vous comprends, je suis aussi comme ça. Je crois que la base de la science, c'est le doute méthodique. Et je crois également qu'en examinant un point, on doit commencer par douter de ses propres biais en suspendant son jugement. Que diriez-vous si vous passiez en cour et que le juge vous disait: «je n'ai pas besoin d'entendre la preuve, je sens que vous êtes coupable et je suis prêt à rendre mon verdict !» Le devoir du juge est de réserver son jugement jusqu'à la fin de la cause; comme le devoir du scientifique est de tester ses hypothèses.

Le fait est que : si vous ne lisez pas tout, par définition vous allez perdre quelque chose. Par contre, si vous vous donnez un bon objectif et faites votre survol correctement, vous devriez aller chercher l'essentiel, du moins la très grande majorité du temps. Et n'oubliez pas que l'autre option, c'est de tout perdre. Si parce que vous n'avez pas le temps de tout lire, vous ne lisez rien... vous n'avancez pas ! C'est un principe de management: ne pas faire du mieux, l'ennemi du bien!

En fait, je vous conseille de mettre cette technique à l'épreuve. Ne me croyez pas sur parole, validez par vous-même la valeur de cette stratégie de lecture. Pour le prochain ou les deux prochains livres que vous lirez, je vous suggère, après avoir lu ce qui répond à vos objectifs, de lire le reste du livre. C’est ce que j’ai fait, à plusieurs reprises.


Ma première fois

Au départ, en bon scientifique, j’avais des doutes sur ma nouvelle approche de lecture. J’ai donc procédé à sa vérification afin de me prouver hors de tout doute l'efficience de cette technique que je présumais être extraordinairement puissante.

Je me souviens très bien de la première fois que j’ai lu un livre en lecture sélective. Je venais d’acheter un livre sur le marketing de réseau, ou la vente à paliers, qu’on appelle faussement vente pyramidale (cette dernière est illégale). Donald Trump - qui à l’époque disposait d’une réputation d’homme d’affaires aguerri, non entachée par des propos et des pratiques douteuses - recommandait ce type de marketing.

Mon objectif : «Quelles sont les personnes que je dois contacter et comment dois-je les approcher?»*

Mon objectif en tête, je survole le texte. J’identifie trois chapitres qui répondent à mon objectif de lecture, les trois premiers (d’ailleurs, je dirais que c’est environ 50 % du temps les premiers chapitres), et j’entreprends de les lire.

Quarante-cinq minutes plus tard, je savais ce que je voulais savoir. Comme j’avais payé le livre… 35 $!, je trouvais que c’était une lecture qui me coûtait cher. À près de 50 $ de l’heure, la lecture devient une activité hors de prix. De plus, j’étais dans l'autocar Montréal/Québec, j’avais encore deux heures à rouler avant d’arriver à destination et je n’avais pas d’autres livres à lire. C’était avant l’heure des liseuses qui nous permettent de traîner avec nous toute notre bibliothèque et même toute la littérature depuis le début de l’humanité. Et j’étais intéressé d’en apprendre plus.

J’ai donc entrepris de lire le reste du livre. Honnêtement, après quelques minutes de lecture, j’ai réalisé que je perdais mon temps, que la suite du livre ne concernait que des détails que je n’avais pas besoin de savoir et que je ferais mieux de consacrer mon temps à ancrer l’information des trois premiers chapitres.

Malgré tout, je l'ai lu entièrement. Par contre, ce petit exercice m’a permis de réaliser que je pouvais faire confiance à la technique pour aller à l’essentiel sans perdre d’informations importantes.

Je vous recommande de faire la même chose afin de dissiper vos doutes. Je l’ai fait à plusieurs reprises.

* (La réponse à mon objectif de lecture : Grosso modo, notre famille et nos amis en leur demandant un rendez-vous pour leur expliquer les produits ou le service.)

Un autre exemple : Le livre phare de Tony Buzan, «Dessine-moi l’intelligence».


Tony Buzan a forgé l’expression Mind-Map que l’on traduit par carte mentale ou par carte heuristique. Le mot heuristique vient du mot grec, err, qui signifie trouver. Comment découvre-t-on ? Principalement par essais et erreurs. Le mot heuristique est synonyme d’approximation et décrit souvent des opérations, des stratégies qui parviennent à des solutions acceptables, bien qu’approximatives. Des règles générales provenant de la sagesse populaire, comme le pêcheur expérimenté qui avance que «par temps chaud, les poissons cherchent l’ombre» ou le dîneur qui se dit «qu'entre deux restaurants inconnus, celui avec le plus de clients attablés risque d'être le meilleur» sont des heuristiques. La lecture sélective est une heuristique.

Le livre de Buzan, «Dessine-moi l’intelligence », est le deuxième livre que j’ai lu après avoir mis au point ma technique de lecture sélective. Je m’en souviens encore. J’étais à la bibliothèque des Jésuites à Québec sur la rue René-Lévesque. C’était la première édition en français du livre. Un livre magnifique rempli de belles images illustrant des réseaux naturels - comme une toile d’araignée gorgée d’eau de pluie ou un gros plan d'un flocon de neige - comparables aux réseaux des neurones de notre cerveau. D'ailleurs si vous cherchez sur la toile le mot «sémantique», qui est la science du sens ou de la compréhension, vous pourrez voir des images de réseaux et de liens. Comprendre c'est faire des liens. Une carte heuristique est une visualisation de votre compréhension d'un problème, d'une situation, d'un sujet, d'un projet.

Avec cette information en main, dans cette situation: quel serait votre objectif de lecture ?

Ne lisez pas la suite immédiatement. Prenez 30 secondes pour y réfléchir.


Mon objectif :

«Comment concrètement construit-on une carte heuristique ?»


J’ai longuement survolé le livre. Comme c’est un très beau livre, je me suis attardé aux images qui le composent. Mais après 30 minutes, j’ai réalisé que je risquais de ne pas respecter le temps limite de deux heures que je m’étais donné. Je me suis autobotté le derrière. Rapidement j'ai identifié deux chapitres, les 12e et 13e, qui répondaient à mon objectif de lecture. 90 minutes plus tard, je savais ce que je voulais savoir. J'en ai fait un résumé.

Je n’ai pas lu le reste. Quelques années plus tard, lorsqu’avec mon ami Pierre Pilon nous avons conçu notre cours sur les mnémotechniques, je me suis demandé si je ne devais pas le relire. Surtout que Pierre, qui est le spécialiste au Québec de la carte heuristique, insistait pour dire que la carte heuristique est un des meilleurs moyens d’organiser un contenu informatif pour mieux l’étudier et le retenir.

J’ai entrepris de lire le livre au complet et honnêtement… j’ai perdu mon temps. L’essentiel de ce qui est utile à savoir est contenu dans mon résumé. (Je vous annexe ce résumé qui est inintéressant parce que technique; je vous annexe aussi celui de Pierre, bien meilleur à mon avis. La vingtaine d'amis à qui j'ai recommandé de suivre le cours de Pierre en parlent comme d'une expérience exceptionnelle, certains l'ont suivi deux fois.) CHPilon.pdf, CHBuzan.pdf

Le meilleur livre sur le sujet, selon Pierre: Organisez vos idées avec le Mind Mapping

Dévoilement d’intérêt : Un des auteurs de ce livre est un partenaire d’affaires. Frédéric LeBihan dirige l’École Française d’Heuristique où je me rends deux fois l’an donner mes formations sur la lecture rapide et la mémoire. Je n’ai pas de ristourne sur les ventes…


Culpabilité

Honnêtement, encore aujourd’hui, il me reste toujours un résiduel de doute après une lecture sélective. Surtout lorsque le livre m’a coûté plus de 30$ et qu’en 15 minutes (120$ l'heure!!!) je vais chercher l’information qui répond à mon objectif. Je prends toujours alors le temps de voir si je peux me donner un autre objectif ou de voir s’il n’y a pas un autre type d’information qui pourrait m’intéresser. Cela peut arriver à l’occasion que je trouve des informations complémentaires dans un livre qui traite de plusieurs sujets, mais, honnêtement, c’est plutôt rare.

Ne vous laissez pas dérouter par la simplicité de cette technique. Et ne laissez pas la culpabilité vous envahir et prendre le contrôle de vos lectures.

Comme je vous le disais dans l'introduction, il y a des siècles, les livres étaient rares et le papier très coûteux. Les livres étaient objet de collection et de fierté. C’était des objets précieux qu’on traitait avec délicatesse. Et l’on pouvait passer des années sur le même livre à le relire à répétition pour l’approfondir et même en apprendre des passages entiers par cœur.

Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il y a des milliards de livres et des millions de nouveaux s’ajoutent chaque année, encore plus depuis qu’il est facile de s'éditer soi-même. C’est à qui écrira son livre. Le Xième sur le même sujet. Et ceux-ci se démodent rapidement. Les éditeurs passent au pilon des tonnes de livres chaque année. Maintenant, avec l’auto-édition non seulement tout le monde peut écrire son livre, mais il y a des centaines de cours qui sont offerts sur Internet sur la meilleure façon de devenir riche en écrivant son livre.

Je le sais, j’ai aussi écrit un livre... mais le mien est bon...smileys Clin d oeil

Soit dit en passant, il se lit très bien en lecture sélective, parce que je l’ai écrit en sachant que ce n’est pas tout le monde qui serait intéressé par la totalité du contenu, parfois très pointu.

Donc, les livres n’ont plus la même valeur, et encore moins avec l’arrivée du numérique.

Quel serait votre objectif pour mon livre ?

Prenez 30 secondes pour y réfléchir.

Voici le mien:


Que faut-il faire pour développer la vitesse de lecture d'un enfant ? Puisque c’est le titre..

Selon la TDM, le chapitre 19 devrait répondre à mon objectif de lecture.


Prochaine leçon: je conclus par mon sermon sur la montagne... et un défi !

ADDENDUM


Comment j'ai développé la lecture sélective

J’enseigne la lecture rapide depuis 1997, mais j’ai développé la lecture sélective deux ans plus tard. Les premières années, j’avais le syndrome de l’imposteur ; j’avais notamment peur de ne pas offrir le meilleur à mes clients. Ce qui fait qu'à l’époque, je lisais tous les livres que je pouvais trouver sur la lecture rapide, sur la mémoire, sur les meilleurs moyens d’apprendre et je suivais tous les cours que je pouvais sur ces sujets. Mon approche est syncrétique, c'est-à-dire qu'elle fusionne le meilleur de ce que j'ai trouvé au cours de mes recherches, qui se poursuivent.

J’ai développé la lecture sélective en 1999, après avoir expérimenté la méthode Photoreading, qui promet rien de moins que 25 000 m/m. Cette dernière est, au mieux, une perte de temps, et au pire, une arnaque (pour en savoir plus, lisez ma chronique). Si le photoreading comme tel est une fumisterie, certaines étapes qui la composent se sont par contre avérées très utiles. La version de Photoreading que j'ai apprise était composée de huit étapes. Si l'étape «photolire» est fastidieuse et n'apporte rien, quelques-unes des autres étapes me sont apparues prometteuses. J'ai peaufiné ces étapes à la lumière de mes connaissances en méthodologie du travail intellectuel et c'est ainsi qu'est né cette approche que j'ai fini par appeler «Lecture sélective».

Il faut savoir que Richaudeau, le premier à avoir introduit la lecture rapide en France dans les années 60, enseigne une technique qu'il appelle la «lecture sélective » et une autre qu'il appelle «l'écrémage». Mon approche s'apparente à ce qu'il appelle l'écrémage (je sais, c'est confondant, d'autant plus que j'enseigne une technique d'écrémage qui ressemble à ce qu'il appelle «lecture sélective»).

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Qu'apporte de plus mon cours sur la mémoire ?

Il existe de nombreux livres sur la mémoire, des CD avec des exercices, des sites Internet. Qu'apporte de plus mon cours sur la mémoire ? Voici la réponse que j'ai donnée à une étudiante qui m'a en quelque sorte posé la question.

Bonjour M. Gagnon,

Je suis inscrite à votre formation en lecture rapide du 11 mai prochain. Vous m'aviez parlé de celle sur la mémoire le 8 mai. Cette formation m'intéresse, je suis présentement au baccalauréat en adaptation scolaire et sociale, est-ce que cette formation est pertinente dans de telles circonstances étant donné que j'ai un certain bagage en ce qui concerne la mémoire ?

Au plaisir!

Elyse

Bonjour Élyse,

Je suis moi-même diplômé en adaptation scolaire de l'Université de Sherbrooke, promotion 1992. Je me considère comme un spécialiste de la métacognition, plus spécifiquement de ses applications pratiques. Durant mon bac, j'avais lu sur la mémoire, notamment le livre qui me sert de base encore aujourd'hui : Kenneth Higbee, Your memory. Mais que j'aurais donc aimé suivre le cours que je donne aujourd'hui. Tout y est mâché. Ce qui m'a pris plus d'une centaine d'heures à apprendre y est expliqué, mais surtout pratiqué très concrètement. J'ai beaucoup travaillé à bien déterminer les applications pratiques et spécifiques de chaque technique. Ces techniques sont bien connues, je n'ai rien inventé, ce que j’apporte c’est un enseignement simple axé sur l'utilisation appropriée de ces techniques. Le plan de cours donne une bonne idée de ce que tu vas apprendre. Il te restera à réfléchir et à travailler la manière de transférer ces techniques à des élèves en difficultés, car chaque cas est différent.

Au plaisir,

Daniel

Mémoire Plus : commentaire

Les commentaires ne sont pas sollicités. Ils sont envoyés spontanément par les participants. Ils sont publiés avec leur autorisation et parfois légèrement édités, surtout pour retirer les remarques secondaires ou corriger certaines imprécisions.

Bonjour Daniel,

[...] je pratique principalement les crochets phonétiques et j'essaie d'apprendre au moins un nouveau nom par jour.

D'autre part, j'essaie beaucoup d'exploiter le système chiffre-son pour donner un sens aux nombres que j'ai à retenir...

Je remarque aussi que je fais de plus en plus confiance à ma mémoire et elle m'est fidèle.

Merci encore pour cette excellente formation qui, une fois de plus [avec le cours de lecture rapide], va me permettre de me développer de façon très agréable.

À bientôt.

Marc Descôteaux, ing./eng

Un cours étonnant, nouveau et unique au Québec

                                                                                                                                 Communiqué

Québec, 28 octobre 2011 –

Avez-vous l’impression que votre mémoire décline en vieillissant ?

« Cette impression ne correspond pas aux résultats de la recherche. En réalité, bien qu’en vieillissant notre mémoire visuelle s’estompe et que nous soyons moins rapides à apprendre, le potentiel de notre mémoire est toujours là. Même que notre mémoire de ce qui a du sens (mémoire sémantique), la plus importante, et celle dont on apprend à se servir dans le cours, s’améliore en vieillissant, » d’affirmer Daniel Gagnon M.A., orthopédagogue, spécialiste en métacognition, qui offre un atelier d’une journée sur les techniques de mémorisation. Nouveau et unique au Québec, ce cours s’adresse aux professionnels qui ont beaucoup à mémoriser dans le cadre de leur travail. « La mémoire des idées, par exemple, dépend de nos connaissances antérieures, de continuer M. Gagnon, et comme en vieillissant notre bagage de connaissances augmente, notre capacité de mémoriser de nouvelles idées devient supérieure. »

« L’ennemie de la mémoire, c’est la paresse. Bien des gens renoncent à faire de nouveaux apprentissages simplement parce qu’ils n’ont plus le goût d’y mettre l’effort nécessaire, d’expliquer M. Gagnon. » Pour le professionnel d’aujourd’hui, en formation permanente, cette attitude peut être catastrophique.

Développé au cours des six dernières années en collaboration avec son collègue informaticien et spécialiste des outils pour penser, M. Pierre Pilon, l’atelier Mémoire Plus est maintenant bien rodé et étonne les professionnels qui y participent. « C’est étonnant tout ce que l’on peut mémoriser ! » de noter une participante. Étonnant, car à la fin du cours les participants réalisent des exploits qu’ils avaient jugé impossibles au début de la journée. Comme retenir : les noms et prénoms des autres participants (jusqu’à 16); le poème « Si j’étais Botticelli » de Robert Choquette en moins de 20 minutes; une liste de 20 mots, avec seulement 10 secondes pour retenir chacun des mots, qu’ils peuvent réciter dans l’ordre ascendant, descendant et dans le désordre (c’est la technique utilisée par les champions du monde). Les participants sont aussi heureux d’apprendre enfin une technique efficace pour retenir le vocabulaire d’une langue étrangère.

« Attention, je ne promets pas que vous pourrez tout mémoriser instantanément et sans effort ! Je promets des trucs simples, efficaces et amusants qui permettent de retenir plus facilement ce que vous souhaitez retenir, mais ce n’est pas sans effort. Toutefois, vous allez développer la confiance d’entreprendre des apprentissages que vous n’auriez jamais osé envisager avant de suivre ce cours, » d’affirmer Daniel Gagnon.

« C’est un cours où l’on rigole beaucoup, car mémoriser fait appel à notre imagination et à nos émotions, les gens qui sont ludiques et qui ont de l’humour adorent ce cours, » de préciser M. Gagnon

Vous épargnerez temps et argent, car l’avantage d’un tel cours, c’est qu’il vous permet d’apprendre en une journée ce qui a demandé des années de lecture, de recherche et un long travail d’essais et d’erreurs. Et certains trucs enseignés ne se trouvent pas dans les livres, ils sont uniques à ce cours.

Le coût est de 475 $ pour un atelier d’une journée. Si vous vous inscrivez aussi au séminaire de lecture rapide de M. Gagnon, vous ne payez que 395 $ par cours, un rabais de 160 $.

Prochaines formations : Université Laval : 8 décembre 2011
                                 Montréal : 15 décembre 2011

Plan de cours

                                                   - 30 -


Mémoire Plus : nouvelles dates

Je donne depuis maintenant quatre ans ce cours sur la mémoire, et je peux dire qu'il est parfaitement rodé. Je viens de le donner à plusieurs reprises, l'armée canadienne étant devenue un gros client. Les civils comme les militaires adorent le cours. Voici des témoignages représentatifs de ce que les participants en disent :

Vraiment, un cours génial. Merci Beaucoup !
Très intéressant, c'est vraiment impressionnant de voir ce que l'on peut mémoriser.

J'ai beaucoup de plaisir à le donner. C'est la même rigueur et la même approche ultra concrète que pour mon séminaire de lecture rapide, mais en plus détendu, car les techniques de mémorisation sont des jeux et l'on rigole beaucoup.

Certaines personnes apprennent les six premiers vers d'un poème qui en compte onze, en moins de trois minutes; le poème est appris en 20 minutes par la majorité des participants.

La majorité des participants apprennent une liste de 20 objets en 200 secondes, puis la redisent dans l'ordre ascendant, descendant, puis dans le désordre.

La majorité des participants arrivent à retenir les noms et prénoms des 15 autres participants.

On s'amuse beaucoup à construire des « mots ficelles » pour retenir le vocabulaire d'une langue étrangère ou à imaginer des phrases pour retenir des suites de nombres.

J'ai programmé deux nouvelles dates, une à Québec, le jeudi 8 décembre, et l'autre à Montréal, le jeudi 15 décembre.

Vous trouverez ici mon plan de cours.

Et si vous êtes enthousiaste à l'idée de développer votre confiance en votre capacité d'apprendre, courrez vous inscrire ici.

Voilà, j'espère que j'aurai le plaisir de vous y revoir ou de vous y connaître,

Daniel Gagnon

Avertissement : Je ne promets pas une mémoire infaillible, ainsi que des trucs instantanés et sans efforts. Je promets des techniques simples, amusantes et efficaces, mais vous devrez développer vos habiletés à maîtriser ces techniques. Ce sont les mêmes techniques que les champions utilisent, toutefois, il faut savoir que ceux-ci peuvent consacrer jusqu'à six heures par jour à les maîtriser. C'est un cours qui ne s'adresse donc pas aux paresseux et à ceux qui ont peu de motivation à l'apprentissage. Avoir le sens de l'humour et une bonne imagination est un atout.
Le cours ne vise pas à combattre la dégénérescence de la mémoire qui accompagne parfois, mais pas nécessairement, la vieillesse (voir mythe 6), il vise à vous donner des outils pour apprendre plus, plus vite.

Prochaines formations :
Québec, jeudi 8 décembre 2011
Montréal, jeudi 15 décembre 2011

MÉMOIRE PLUS : nouveau

Chers anciens participants à mon séminaire de lecture rapide,
Chers visiteurs,

C’est avec beaucoup de joie que je vous annonce enfin, après des années à le promettre, mon cours sur la mémoire PLUS.

Pourquoi PLUS ?
Parce que nous serons deux, mon ami Pierre Pilon et moi. Parce que nous sommes deux perfectionnistes et que nous avons lu, à deux, tout ce que nous avons pu trouver sur la mémoire autant en français qu’en anglais. Et parce que nous avons tous les deux le souci d’offrir une information concise, utile et facilement applicable au quotidien, ainsi que des formations intéressantes animées par de nombreux exercices et juste ce qu’il faut de théorie.

Quand ?
Notre grande première aura lieu le mercredi 6 juin 2007 à l’Université Laval, pavillon la Laurentienne. Oui, c'est très bientôt. Pour plus de détails, je vous invite à consulter la page: http://www.lecturerapide.info/atelier_memoire_plus_nouveau/

D’autres formations seront programmées cet automne autant à Québec qu’à Montréal. Si vous désirez en être informé, vous n’avez qu’à me le faire savoir par courriel et je me ferai un plaisir de vous envoyer notre calendrier d’automne dès que nous l’aurons déterminé.

Au plaisir de vous revoir ou de vous rencontrer,

Daniel Gagnon

Mémoire Plus : l’art d’apprendre à apprendre

Il y a de plus en plus d’articles sur la mémoire vieillissante qui nous apprennent qu’on doit solliciter davantage notre mémoire pour éviter la sénilité. Ce n’est pas l’objet de cet article. Je m’adresse à ceux qui se définissent comme étudiant permanent et pour qui la vie, c’est la joie d’apprendre.

Si vous êtes dans la cinquantaine, il vous reste, avec les progrès constants de la médecine et de l’hygiène de vie, près de 40 ans à vivre, dont 30 qui peuvent être encore très productives. Mettons 20. Regardez tout ce que vous avez vécu et appris dans les 20, 30 dernières années…

Vos projets
Bon, quels sont alors vos projets d’apprentissage ? Voulez-vous apprendre enfin l’espagnol ou maîtriser parfaitement l’anglais ? J’ai personnellement décidé que j’allais avoir un vocabulaire anglais aussi vaste qu’en français. Pour cela, j’ai décidé d’y consacrer 20 minutes par jour pour apprendre au moins 200 mots nouveaux par mois plus de 2000 par année.

Pas instantané, mais certainement efficace
Si vous vous êtes déjà attelé à une pareille entreprise, vous savez comment cela peut être fastidieux. Ils sont nombreux ceux qui y ont renoncés. Je vais devoir y consacrer du temps et me discipliner. L’apprentissage ne sera pas automatique et sans efforts, mais il sera efficace, amusant et couronné de succès, parce que je sais comment m’y prendre.

Pas compliqué, mais peut paraître compliqué…
Comment vais-je m’y prendre ? Pour chaque nouveau mot, je vais devoir concevoir un mot indice, puis concevoir une phrase incluant le mot anglais, le ou les sens du mot en français et le mot indice. Puis j’utiliserai mon crochet phonétique pour retenir la phrase afin d’ancrer dans ma mémoire lexicale le sens du mot anglais que je cherche à retenir. Cela vous semble compliqué et ésotérique ! C’est normal, quand on ne connaît rien d’un sujet, tout nous semble compliqué. Pourtant, après quelques heures à peine de cours et de pratique, vous apparaîtrez aux autres comme un véritable initié.

Comment retenir les noms
La technique pour retenir le vocabulaire d’une langue étrangère peut-être adaptée pour retenir les noms. En fait, elle est beaucoup plus simple : c’est un jeu d’enfant ! Quand vous étiez à la petite école, quel était le jeu de mots que les autres enfants faisaient avec votre nom? Moi, on m’appelait : Gagnon les oignons, Gagnon les oignons. Ou encore : Gagnon nos épaulettes, laluron, lalurette. Pour vous rappeler les noms des gens, vous faites une rime avec leur nom, vous le déformez de façon amusante, vous faites un lien avec une personne que vous connaissez qui porte le même nom ou avec une caractéristique de la personne. Bref, vous vous payez sa tronche, comme disent les Français…

Un plus
Ce qui est encore plus extraordinaire, c’est que de vous mettre à l’apprentissage des noms des gens de votre entourage, vous rendra plus sociable. Vous irez davantage vers les gens et ceux-ci vous trouveront plus chaleureux : tout le monde aime qu’on se souvienne de son nom.

D’autres projets
Comment retenir les nombres, ou une liste, ou une procédure ou quoi encore ? C’est souvent très simple et très amusant, mais ce n’est jamais instantané et sans efforts.

On peut comparer la mémoire à une boîte. Si je jette pêle-mêle toutes sortes d’informations dans une boîte, il me sera difficile de les retrouver, encore plus si la boîte est très grande. Si je dépose chaque information en la classant soigneusement, par ordre alphabétique par exemple ou en utilisant la classification Dewey comme pour une bibliothèque, j’ai plus de chance de les retrouver. Il en va de même pour la mémoire.

Te souviens-tu de Rachel ? NON ! La fille à la robe rouge hier soir. Ah oui !
Le rappel est plus difficile que la reconnaissance. Pourquoi est-ce qu’un test avec choix de réponses (reconnaissance) est plus facile qu’un test qui ne contient que des lignes vierges (rappel) ? Parce ce que dans un test à choix multiples, on a des indices. Parfois, un ami nous pose une question sur un évènement passé, et on ne se souvient pas, puis il nous rappelle un détail et l’on se souvient. Qu’a-t-il fait ? Il nous a donné un indice. Les techniques que nous enseignons reposent sur le principe suivant : il faut attacher à chaque élément que nous désirons mémoriser, un indice, un fil d’Ariane qui facilitera le rappel.

Des mythes
Finalement, ajoutons que la mémoire est sélective, que nous ne pouvons pas tout retenir et que c’est très bien. Plusieurs mythes entourent la mémoire, dont le mythe de la mémoire vieillissante, le mythe de trucs faciles ou d’un secret pour améliorer sa mémoire. Il y a aussi le mythe que l’on n’utilise que 10 % de notre cerveau ou que certains sont dotés d’une mémoire photographique. Pour en savoir plus, je vous invite à consulter mon blogue : http://www.lecturerapide.info/dix_mythes_sur_la_memoire/

Une question
Pour terminer, permettez-moi de vous poser une petite question : quel est mon nom de famille ?

Daniel
Orthopédagogue
www.lecturerapide.info